A la sortie de la pandémie, le gaz et l’électricité semblent maintenant faire partie des secteurs qui se trouvent eux aussi perturbés. Les raisons sont multiples et s’appuient le plus souvent sur des raisons géopolitiques et macroéconomiques à l’échelle mondiale. Pour ces raisons, les prix du gaz et de l’électricité, qui sont corrélés, ont drastiquement augmenté depuis le début de l’année 2021, créant une pression financière inattendue sur les foyers et les entreprises. 

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Les raisons de la hausse des prix du gaz et de l’électricité 

Tout d’abord un point de précision : si le gaz a bien subi une hausse drastique de son prix, plus 57% depuis Janvier 2021, de même pour l’électricité, plus 4%, la France est un des pays européens qui s’en sort le mieux. En effet, le prix d’achat de l’électricité d’un jour à l’autre sur le marché intra-européen, a augmenté de pas moins de 187% depuis le début de l’année, compromettant grandement les pays tributaires d’importations d’électricité pour faire tourner leurs économies. Sur le marché européen à nouveau, le prix du gaz TTF (la référence européenne) a augmenté de pas moins de 393% sur la période ! La France se trouve donc protégée de ces hausses grâce à son parc nucléaire, qui lui fournit 67% de son électricité à moindre coût. Alors qu’est-ce qui pousse ces prix à la hausse ? Les raisons sont géopolitiques, environnementales, économiques et politiques. La plus importante est que la pandémie a brutalement freiné un grand nombre d’économies, qui sont naturellement reparties à la hausse une fois le choc passé. L’Asie, principal pôle de la croissance mondiale, devient de plus en plus demandeuse en gaz afin de faire tourner ses industries, mais également pour limiter le nombre de centrales à charbon, les centrales à gaz étant moins polluantes. Le prix du gaz étant plus élevé sur le marché asiatique, les pays du golf exportateurs préfèrent donc y vendre leurs productions.

electricité

La seconde raison est à chercher du côté de l’Europe, qui subit à la fois une hausse de la demande et une contraction de l’offre. Suite à la reprise économique, les besoins en gaz et électricité ont augmenté. Cependant, le gaz subit la double contrainte d’être utilisé directement par les foyers et les industries, et d’être également brûlé dans les centrales à gaz pour produire de l’électricité, centrales dont de nombreux pays dépendent afin de faire face aux pics de consommation durant l’hiver. A cela, s’ajoute le fait que l’hiver dernier a été rude pour de nombreux pays, qui ont donc puisés dans des réserves qui doivent maintenant être reconstituées. De plus, de nombreux pays ont vu la production d’électricité renouvelable se trouver en dessous des prédictions, avec du mauvais temps empêchant la production d’électricité solaire, et de faibles vents mettant en danger l’énergie éolienne. Mais les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là. La Norvège, un pays grand exportateur de gaz, a vu sa plus grande usine de liquéfaction du gaz, indispensable avant son transport par navire, brûler en 2020. Elle ne peut donc pas augmenter sa production comme elle le souhaiterait. Enfin, et c’est là que nous pouvons voir que le vieux continent est toujours d’une grande importance, l’Europe se trouve en plein coeur d’un conflit géopolitique autour des dépendances énergétiques entre les Etats-Unis, souhaitant augmenter leurs exportations, et la Russie, qui souhaite rendre le nouveau, et controversé, pipeline Nord-stream 2 indispensable pour l’Europe. Celle-ci a donc réduit ses exportations, afin de mettre la pression, mais également afin de faire monter les prix. Pour toutes ces raisons, et malgré une prise de conscience de la part des dirigeants politiques, l’évolution du prix du gaz reste très incertaine. 

Une hausse des prix des énergies à l’échelle mondiale 

A tout cela il faut encore ajouter qu’il y a une pénurie de matières premières à l’échelle mondiale, et que si les prix du gaz et de l’électricité augmentent, c’est également le cas du pétrole, du charbon et des minerais.

Le pétrole est sans doute le meilleur exemple, en effet, étant la principale source d’énergie de l’économie mondiale, la reprise de celle-ci à profondément changé son prix. Passé d’un cours négatif du baril de brut lors du premier pic pandémique, son prix dépasse maintenant les 80$. Cela explique la hausse du prix de l’essence à la pompe, maintenant à son plus haut niveau. L’utilisation du pétrole pour produire du fioul afin de chauffer les logements, explique aussi sa hausse de prix, cette énergie devenant compétitive face au gaz dont le prix explose.

Comment se couvrir contre la hausse des prix des matières premières ?

Si vous êtes très dépendant des prix de du pétrole ou du gaz, que ce soit dans votre activité professionnelle ou personnelle, vous pourriez avoir envie de vous couvrir contre une hausse exagérée du prix de ces énergies à l’avenir.

Pour y parvenir, vous pouvez investir dans des placements financiers qui répliquent le cours de certaines matières premières comme le gaz ou le pétrole. Plusieurs instruments financiers permettent de le faire, c’est le cas notamment des CFD et des ETF. On vous donne un exemple concret avec notre article, comment investir dans le pétrole ?