L’immobilier est le placement préféré des Français. Pour preuve, un Français sur deux prévoit de réaliser un investissement immobilier dans les cinq prochaines années. Et cela tombe bien car la pierre est un incontournable de la gestion de patrimoine. Mais saviez-vous qu’il existe de nombreuses façons d’investir dans la pierre ? Que vous ayez peu ou beaucoup de temps à y consacrer, que vous ayez peu ou beaucoup de moyens à investir, que vous ayez de l’expérience ou soyez un parfait néophyte ou que vous visiez une rentabilité à court ou à long terme, il existe une solution adaptée à votre besoin.

Ce guide vous aide à investir de manière optimale dans l’immobilier, en fonction de votre profil d’investisseur et de vos objectifs.

Les points clés

Il existe cinq moyens principaux d’investir dans l’immobilier :

  1. L’achat locatif : vous achetez un bien pour le mettre en location et pour percevoir des loyers sur le long terme.
  2. L’achat-revente : vous achetez un bien à fort potentiel pour le restructurer et le revendre afin de toucher une plus-value à court terme.
  3. Les SCPI : vous achetez une partie d’un parc immobilier géré par des professionnels afin de percevoir des loyers réguliers.
  4. Les foncières cotées : vous devenez actionnaire d’une entreprise cotée en bourse qui gère un parc immobilier et qui versent des dividendes.
  5. Le crowdfunding immobilier : vous financez un promoteur immobilier ou un marchand de biens et vous touchez des intérêts sur la somme que vous prêtez.

L’achat locatif et l’achat-revente permettent d’investir à crédit mais nécessitent des connaissances pratiques et du temps libre (à moins que ne vous ne vous fassiez accompagner par une entreprise d’investissement clés en main).

Cependant, si vous n’avez ni expérience ni temps à y consacrer, vous pouvez également acheter des parts de SCPI, investir dans des foncière cotées ou participer à des opérations de crowdfunding immobilier.

Achat locatif, achat-revente, SCPI, foncières cotées, crowdfunding immobilier, faisons le point sur ces différentes manières d’investir dans l’immobilier. Ainsi, pour chacune de ces manières d’investir, je présente leur rentabilité potentielle, leur fiscalité, leurs avantages, leurs inconvénients et les raisons pour lesquelles vous devriez les privilégier ⤵️.

Investir dans l’immobilier locatif

L’investissement locatif est « le » grand classique de l’investissement immobilier. L’investissement locatif consiste à acheter un bien immobilier pour le louer. Le bien acheté peut-être :

  • Un immeuble, une maison, un appartement, un parking, un mobil-home etc. ;
  • À usage d’habitation ou à usage autre que l’habitation ;
  • Eligible à un dispositif de défiscalisation ou non (Pinel, Denormandie, Malraux, etc.) ;
  • Loué dans le cadre d’un bail d’habitation, d’un bail professionnel, d’un bail commercial etc. ;
  • Loué en mono habitation ou en multi habitation (colocations, coliving) ;
  • Loué vide ou loué meublé ;
  • Loué en longue durée ou en courte durée ;
  • Loué en propre ou dans le cadre d’une société (SCI, SARL, SAS etc.)

Ainsi, l’investissement locatif peut-il prendre une multitude de formes différentes. Celle que vous choisirez dépendra de vos affinités et des opportunités qui se présentent à vous.

À noter néanmoins que l’immobilier résidentiel capte la grande majorité des investissements locatifs. En effet, avec plus de 37 millions de logements en France, les opportunités sur ce seul segment sont énormes. En outre, des dispositifs fiscaux particulièrement intéressants permettent d’optimiser la rentabilité locative des logements. C’est pour cette raison que je me focaliserai, dans la suite de l’article, sur les biens à usage d’habitation.

Rentabilité de l’investissement immobilier locatif

La rentabilité d’un investissement locatif dépend de plusieurs facteurs parmi lesquelles :

  • Votre flair (il est difficile de prévoir justement la tendance immobilière d’une ville ou d’un quartier à un horizon de 10, 15 ou 20 ans) ;
  • Votre habilité à trouver des bonnes affaires et à optimiser les coûts (autrement dit votre capacité à acheter peu cher, à faire les travaux opportuns à moindre frais et à louer au bon loyer) ;
  • Votre degré d’aversion au risque (les villes les plus rentables sont aussi les plus exposées) ;
  • Votre mode de location (à titre d’exemple, la location longue durée est moins rentable que la location courte mais est plus pérenne dans le temps) ;

Aussi, les villes françaises sont-elles généralement classées en 3 grandes catégories :

  • Les villes dites « patrimoniales » comme ParisLyon ou Bordeaux qui offrent un rendement locatif brut compris entre 3% et 4% et une sécurité financière importante ;
  • Les villes dites « équilibrées » comme Rennes, Nantes, Angers ou Tours qui offrent un rendement locatif brut compris entre 3% et 6% et une sécurité financière intéressante ;
  • Les villes dites « rendement » comme Marseille, Saint-Etienne ou Brest qui offrent un rendement locatif brut moyen compris entre 6% et 8% mais font porter un risque plus important à l’investisseur.

Le rendement locatif brut correspond au rapport entre le loyer annuel moyen/m2 et le prix d’achat moyen/m2. A noter que le rendement locatif brut ne comprend ni les charges propres au bien, ni la fiscalité propre au bailleur.

Si la location longue durée offre un rendement brut compris entre 3% et 8%, la location courte durée permet, quant à elle, d’atteindre un rendement locatif brut de 12% (pour les biens les mieux gérer). Néanmoins, avant de céder trop vite au chant des sirènes, ayez en tête que la location longue durée est :

  • De plus en plus difficile d’accès dans les villes les plus rentables (autorisations à demander à la mairie, changement d’usage imposé, systèmes de compensation très contraignants etc.)
  • Chronophage, car le turnover est incessant (c’est presque un métier à part entière) ;
  • Incertain, car la pénurie d’offre de locations longue durée et l’impopularité de Airbnb poussent le législateur à désinciter l’investisseur ;

Fiscalité de l’immobilier locatif

La fiscalité de l’immobilier locatif dépend d’un grand nombre de paramètres parmi lesquels :

  • Votre mode de location (Location nue ou location meublée) ;
  • Votre régime d’imposition (micro ou réel) ;
  • Votre statut (LMNP ou LMP dans le cadre d’une location meublée) ;
  • Votre mode de détention du bien (en propre ou en société) ;
  • Votre taux marginal d’imposition (0%, 11%, 30%, 41% ou 45%) ;
  • L’éligibilité du bien à un dispositif de défiscalisation (Pinel, Denormandie, etc.) ;

Le champ des possibles est tellement vaste qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Comme une bonne infographie vaut parfois mieux qu’une longue explication, voici les différentes options qui s’offrent à vous.

Investissement locatif : les différents dispositifs fiscaux

Si les dispositifs de défiscalisation immobilière vous intéresse, je vous invite à lire notre guide dédié : Défiscalisation immobilière : guide & comparatif (2024)

Location vide ou location meublée ?

A condition qu’il y ait une demande forte dans la ville où vous investissez, la location meublée est préférable à la location vide car un logement meublé permet de bénéficier :

  • De loyers plus élevés qu’un logement vide (entre 10% et 20% en fonction des villes) ;
  • Du statut LMNP au régime réel qui est une formidable niche fiscale (la plus importante de France).

Régime forfaitaire ou régime réel ?

Le régime réel est préférable au régime micro car il permet de réduire voire d’annuler l’imposition sur les loyers grâce à la déductibilité des charges, y compris l’amortissement. Cette assertion est vraie à la condition que vos charges réelles soient supérieures à 50% des recettes locatives (qui est le montant de charges forfaitisées dans le cadre du régime micro).

LMNP ou LMP ?

Le statut LMNP est préférable au statut LMP car :

  • Il implique le paiement de prélèvements sociaux sur la base imposable (et non de cotisations sociales plus onéreuses) ;
  • Il soumet au régime de la plus-value des particuliers le jour de la revente (et non au régime de plus-value des professionnels qui prend pour valeur de référence la VNC).

Cette assertion est vraie à la condition que votre objectif ne soit pas d’imputer vos déficits BIC sur vos autres revenus d’activité.

Avantages et inconvénients de l’investissement locatif

Les avantages de l’investissement locatif

Tout d’abord, investir dans la pierre est réalisable à crédit. À condition que vous ayez un minimum d’apport, vous pouvez investir avec de l’argent que l’on vous prête (et cela est rare dans l’univers de l’investissement). Dans un scénario optimal, les recettes locatives issues de votre investissement locatif permettent de payer l’ensemble des charges afférentes au bien ainsi que vos mensualités de remboursement. Autrement dit, avec 20% ou 30% du prix d’un bien (le montant de votre apport), vous en possédez 100% une fois votre crédit remboursé.

Ensuite, la pierre est une valeur refuge (en particulier l’immobilier résidentiel). Quelque soit la situation macroéconomique du pays et du monde, se loger restera un besoin de première nécessité. Si l’immobilier peut connaître des cycles haussiers ou baissiers, la pierre reste une valeur pérenne à long terme.

Enfin, l’immobilier à une valeur d’usage forte. Si le monde venait à s’écrouler demain, je préfèrerais posséder un T2 à Bordeaux dans lequel me loger qu’une action Air France ou une cryptomonnaie X ou Y.

Les inconvénients de l’investissement locatif

La pierre a l’inconvénient d’être peu liquide. Entre le moment où vous décidez de vendre votre logement et le moment où vous recevez les fonds issus de la transaction, il peut se passer plusieurs mois.

➡️ Attention donc à bien vous constituer une épargne de précaution avant d’investir dans l’immobilier locatif.

La pierre a également l’inconvénient d’être chronophage. Vous former sur les différents sujets qui se présenteront à vous, rechercher un bien, superviser les travaux, trouver un locataire et gérer les sujets du quotidien prend du temps. Attention donc à ne pas vous lancer dans un projet qui dépasserait vos capacités en temps et en compétences.

➡️ Si vous n’avez ni l’envie ni le temps de gérer vous-même votre investissement locatif, sachez qu’il existe des entreprises spécialisées qui vous livrent des biens clés en main. Rendez-vous sur mon article « Investissement locatif clés en main : quel conseiller choisir ? » pour en savoir plus sur le sujet.

Quand réaliser un investissement locatif ?

Je recommande l’immobilier locatif à quiconque a une capacité d'emprunt disponible (et qui ne souhaite pas l’investir dans l’achat d’une résidence principale). Les opportunités d’investir à crédit sont suffisamment rares pour ne pas être exploitées pleinement.

🚨 Attention néanmoins à investir dans un bien pérenne sur le long terme afin que les recettes locatives couvrent à minima les mensualités de remboursement du prêt contracté (cela est tout à fait possible avec un apport de l’ordre de 20% ou 30%).

Pour les petits budgets , investir dans un parking peut être une solution alternative intéressante.

L’achat-revente de biens immobiliers

Plutôt que d’acheter un bien immobilier pour le mettre en location, vous pourriez avoir envie de le revendre rapidement. Pour espérer dégager une plus-value, encore faut-il valoriser le bien entre le moment où vous achetez et le moment où vous revendez. Afin d’y parvenir, plusieurs stratégies existent, parmi lesquelles :

  • acheter un bien en mauvais état et y réaliser des travaux de rénovation ;
  • réunir plusieurs lots pour en faire un bien unique (acheter plusieurs chambres de bonne pour en faire un appartement spacieux par exemple) ;
  • au contraire, diviser un bien en plusieurs lots (acheter un immeuble dans son intégralité et vendre les lots en appartements indépendants par exemple) ;
  • acheter un bien décoté pour le revendre, en l’état, quelques mois plus tard (dans une optique purement spéculative).

Avantages et inconvénients de l’achat-revente d’un bien immobilier

L’avantage principal d’une opération d’achat-revente est la plus-value conséquente et rapide que vous pouvez espérer. Par ailleurs, si vous enchainez les opérations, le débouclage de la première vous permettra de payer comptant la seconde. Or, comme un paiement comptant permet de négocier les prix d’achat à la baisse, votre rentabilité sera bien meilleure.

L’inconvénient principal d’une opération d’achat est le risque important porté par l’investisseur. Les occasions de chute sont nombreuses. Nous pouvons citer notamment :

  • la mauvaise évaluation de la faisabilité légale et technique du projet ;
  • la sous estimation du montant des travaux ;
  • le choix d’un mauvais montage fiscal qui plombe la rentabilité de l’opération.
  • la pénurie d’acheteurs au moment de la revente ;

Ainsi, pour que l’opération soit un succès, est-il indispensable de s’entourer de professionnels aguerris qui vous éviteront de faire des erreurs d’appréciation.

Fiscalité de la plus-value

Pour les opérations en nom propre

Si vous effectuez l’opération en nom propre (c’est à dire hors du cadre d’une entreprise), votre plus-value sera :

  • Exonérée d’impôt si le bien est votre résidence principale au moment de la revente.
  • Imposée à hauteur de 36,2% si le bien est votre résidence secondaire au moment de la revente (19% au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2% au titre des prélèvements sociaux). A noter que si votre plus-value est supérieure à 50 000 €, vous devrez payer une surtaxe comprise entre 2% et 6%.

Après 6 ans de détention, vous profitez d’un abattement sur le calcul de la plus-value (bien que l’objectif d’une opération d’achat-revente ne soit pas d’attendre 6 ans). Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre article dédié : L’impôt sur la plus-value immobilière, calcul et exonérations

Pour les opérations effectuées en tant que marchand de bien

Si vous effectuez vos opérations dans le cadre d’une société de personne (EURL, EI etc.), votre plus-value sera taxée à hauteur des prélèvements sociaux (17,2%) et de votre taux marginal d’imposition (0%, 11%, 30%, 41%, 45%).

Si vous effectuez vos opérations dans le cadre d’une société de capitaux (SARL, SAS etc.), votre plus-value sera imposée à l’IS selon les taux en vigueur (15% jusqu’à 42 500€ de bénéfices et 25% au-delà).

Quand réaliser une opération d’achat-revente ?

L’achat-revente s’adresse plutôt aux investisseurs qui ont une bonne expérience du marché immobilier. Ainsi, je la déconseille fortement aux néophytes (à moins d’être accompagné par un conseiller en investissement clés en main).

Hadrien
Les conseils de Hadrien

Pour ceux qui souhaiteraient se lancer, je ne peux que leur recommander d’habiter le bien avant sa revente pour éviter la fiscalité punitive sur la plus-value. Attention, néanmoins, de ne pas en faire une activité habituelle pour ne pas vous exposer à un redressement fiscal. Par ailleurs, prévoyez toujours l’option d’en faire un investissement locatif rentable (pour éviter d’être acculé si le bien ne se vend pas aussi vite qu’espéré.)

Les SCPI

Une SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) est une société qui acquiert des biens immobiliers pour les mettre en location. En investissant dans une SCPI, vous devenez associé de la société et vous possédez donc indirectement une petite partie de chaque bien. Vous percevez donc une partie des loyers, au prorata du nombre de parts que vous possédez.

Il y a plusieurs centaines de SCPI en France et chacune exploite différents créneaux :

  • Immobilier commercial, de bureaux ou immobilier résidentiel ;
  • Immobilier Parisien, Français ou européenne ;
  • SCPI de rendement, de plus-values ou SCPI de défiscalisations.

Performances des SCPI

En 2019, le rendement moyen des SCPI a été de 4,2%. Bien que les rendements soient en baisse d’année en année, ils sont peu volatils. Vous pouvez donc comptez sur les SCPI pour générer des revenus sur le long terme.

Avantages et les inconvénients des SCPI

Le gros avantage des SCPI est de vous donner accès à un parc immobilier et de le gérer à votre place. Nul besoin de choisir les biens, de les entretenir et de trouver des locataires. Dès 500 € ou 1 000 €, vous pouvez investir dans plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de biens, ce qui vous assure une bonne diversification.

Autre avantage : vous pouvez acheter des parts de SCPI à crédit !

En revanche, comme pour l’achat d’un appartement, l’achat de parts de SCPI est soumis aux frais de notaire. De plus, la délégation de gestion entraine des frais. Les frais d’entrée d’une SCPI sont donc élevés.

Fiscalité des SCPI

Les revenus issus d’une SCPI sont soumis au même régime fiscal que les revenus fonciers :

  • Les loyers sont intégrés à l’impôt sur le revenu ;
  • Les plus-values potentiellement réalisées par la SCPI sont taxées à 19% au titre de l’impôt et à 17,2% au titre des charges sociales, avec un abattement pour durée de détention.

Pour alléger la fiscalité, vous pouvez acheter des parts de SCPI dans une assurance-vie et profiter de son cadre fiscal avantageux. Au sein de l’assurance-vie vous aurez aussi la possibilité d’investir dans des OPCI (plus liquides, avec moins de frais, mais des revenus plus faibles).

Quand investir dans l’immobilier avec les SCPI ?

Avec des frais d’entrée qui peuvent avoisiner les 10% (frais de notaire compris), ayez en tête que l’investissement en SCPI est fait pour le long terme. Une SCPI vous apportera des revenus stables, idéaux pour un complètement de retraite par exemple.

A noter tout de même que les choses bougent, avec l’arrivée de SCPI sans frais d’entrée, ou de courtiers en SCPI comme Louve Invest qui vous font bénéficier d’un cashback jusqu’à 3% du montant investi (et même 3,50% pour les lecteurs de Finance Héros !). En plus, ils développent même une offre d’immobilier fractionné avec Meute Invest. Grâce à elle, vous pouvez investir dans de l’immobilier locatif à partir de 200€ seulement.

Les foncières cotées ou SIIC

Les SIIC (Société d’Investissement Immobilier Cotées) sont des entreprises cotées en bourse dont l’activité est la gestion d’un parc immobilier résidentiel, commercial, ou de bureau. Certaines gèrent des parcs immobiliers de plusieurs milliards d’euros, comme Unibail-Rodemco-Westfield.

Ces sociétés étant cotées en bourse, vous pouvez très facilement en acheter des actions dans l’objectif de percevoir les dividendes et de les revendre avec une plus-value.

Performances des foncières cotées

Les foncières cotées profitent d’une capacité d’endettement importante et d’économie d’échelle dans la gestion de leur stock, ce qui leur permet de verser des dividendes pouvant aller jusqu’à 5 ou 10%. En réinvestissant les dividendes et en incluant la plus-value, la performance moyenne des 50 dernières années a été de 12% par an.

Néanmoins, comme toutes sociétés cotées en bourse, la volatilité est importante.

Avantages et inconvénients des foncières cotées

Outre une bonne performance de long terme, les foncières cotées ont quatre gros avantages:

  • Super liquidité : les foncières cotées sont super liquides, trois clics suffisent pour vendre et récupérer votre argent.
  • Frais réduits : vous évitez les frais de notaire et les frais d’entretien, ne restent que les frais de courtage qui sont minimes.
  • Diversification : avec des ETF immobiliers, vous investissez dans plusieurs centaines de foncières cotées qui investissent elles-mêmes dans des centaines de biens. Niveau diversification, on ne peut pas faire mieux !
  • Fiscalité avantageuse : c’est la fiscalité du capital qui s’applique et, cerise sur le gâteau, vous pouvez investir via votre PEA ou une assurance-vie.

Cela ne vient pas sans quelques inconvénients :

  • Corrélation : si vous avez par ailleurs un portefeuille d’actions diversifié, le problème des SIIC c’est qu’elles seront très corrélées à vos autres actions dans les gros mouvements de marché. Au niveau global de votre patrimoine l’apport de diversification n’est pas optimal.
  • Risque de marché : la foncière cotée est l’investissement immobilier le plus volatil.

Fiscalité des foncières cotées

La fiscalité des foncières cotées sera celle applicable à l’enveloppe fiscale dans laquelle vous achetez les titres :

  • PEA : dans un PEA de plus de 5 ans, les gains ne sont soumis qu’aux prélèvements (17,2%).
  • Assurance-vie : dans une assurance-vie de plus de 8 ans, ce sera 7,5% d’impôts et 17,2% de prélèvements sociaux avec, en plus, un abattement annuel.
  • Compte-titres : 30% de taxes (12,8% d’impôts et 17,2% de charges sociales).

Si vous souhaitez investir dans des foncières cotées, retrouvez notre comparatif des meilleurs PEA et notre comparatif des meilleurs compte-titres.

Quand investir dans l’immobilier avec des SIIC ?

Finalement, investir dans des foncières cotées ressemble davantage à un investissement boursier qu’à un investissement immobilier. Nous vous conseillons donc d’inclure les SIIC dans votre portefeuille d’actions et de les considérer comme une composante à part entière de celui-ci.

Retrouvez notre guide détaillé pour investir en bourse.

Le crowdfunding immobilier

Le crowdfunding, ou « financement participatif » est un nouveau mode d’investissement rendu possible par des plateformes internet. Elles permettent à des particuliers d’investir quelques centaines d’euros ou quelques milliers d’euros dans des entreprises ou des projets immobiliers.

Concrètement, avec le crowdfunding immobilier, vous faites un prêt. Vous financez en partie les opérations de promoteurs immobiliers ou celles de marchands de biens (l’autre partie étant financée par un emprunt bancaire classique). En échange, ces entreprises vous versent des intérêts (par exemple tous les ans ou à la fin de l’opération).

Performances du crowdfunding immobilier

Les taux d’intérêt des plateformes de financement participatif immobilier sont élevés : entre 8 et 12% (avant impôts). Cela en fait un des placements immobiliers les plus rentables. Mais votre performance peut être réduite si l’un des promoteurs à qui vous prêtez venait à accuser un retard de paiement voire un défaut partiel. Heureusement, avec les projets immobiliers, ces accidents de paiement sont assez rares.

Hadrien
Les conseils de Hadrien

Les projets sont (très) rapidement financées, donc n’hésitez pas à vous inscrire sur plusieurs sites parmi les meilleures plateformes de crowdfunding immobilier afin d’avoir plus d’opportunités !

Avantages et inconvénients du crowdfunding immobilier

Outre la performance qui est attrayante, le crowdfunding immobilier est intéressant car c’est un placement à court ou moyen terme : la durée des prêts s’échelonne généralement entre 12 et 36 mois (parfois un peu plus).

En revanche, une fois votre argent prêté, vous ne pouvez pas le récupérer avant que l’opération immobilière soit débouclée. Le crowdfunding immobilier est illiquide.

Fiscalité du crowdfunding immobilier

Le financement participatif immobilier vous permet de toucher des intérêts qui sont soumis à la fiscalité du capital : 30% (impôts et prélèvements sociaux compris). Vous pouvez aussi opter pour une intégration des intérêts à vos revenus.

Envie de creuser l’aspect fiscalité ? Nous avons un article dédié sur ce sujet (passionnant 😅) !

Quand investir dans l’immobilier avec le crowdfunding ?

Investir dans l’immobilier avec le crowdfunding est une excellente source de diversification de votre patrimoine. Les performances sont bonnes et les risques maîtrisés. Vous pouvez par ailleurs investir à partir de 1000 € par projet sur la plupart des plateformes. Si vous avez un capital que vous pouvez immobiliser quelques années c’est une très bonne option. Nous recommandons d’avoir au moins 10 000€ à placer afin de pouvoir investir dans une dizaine de projets et ainsi diversifier son risque.

Retrouver notre comparatif des plateformes de crowdfunding immobilier, ou allez directement chez nos préférées : Homunity, Raizers, Baltis Capital, Anaxago

Le super tableau récapitulatif pour choisir son investissement immobilier

Pour vous aider à faire un choix, nous avons synthétisé les différentes manières d’investir dans l’immobilier dans le tableau ci-dessous.

Investissement locatifAchat – reventeSCPIFoncières cotéesCrowdfunding immobilier
Rendement2% – 8%Très variable4,5%10%8% – 10%
Type de revenusLoyersPlus-value immobilièreLoyersDividendes et plus-value financièreIntérêts
Apport minimal> 25 000 €> 50 000 €500 €100 €1000 €
HorizonLong termeCourt termeLong termeLong termeCourt terme
Effet de levierOuiOuiOuiNonNon
FiscalitéFaible (en LMNP)Moyenne (36,2% en nom propre)Forte en direct

Faible avec l’assurance-vie
Faible (PEA ou Assurance-vie)Plutôt bonne (30%)
FraisÉlevés (Notaire : > 7,5% + entretiens, taxes, etc.)Élevés (Notaire >7,5% + travaux)Élevés (10% de frais d’entrée + frais de gestion)Faibles (< 0.5%)0
DiversificationFaibleFaibleMoyenneForteMoyenne
LiquiditéMauvaise (plusieurs mois pour trouver un acquéreur + temps de signature)MauvaiseMoyenne (en tant de crise, il peut être délicat de trouver un acquéreur de ses parts)ImmédiateNulle (il faut attendre le remboursement)
RisquesMoyens (vacance locative)Moyens (sous-estimation des travaux, surestimation du prix de revente)FaiblesÉlevés (volatilité des marchés)Faibles (risque de défaut et retard de paiement)
IFIOuiOuiOuiNonNon
Temps à y consacrerImportant si géré seul

Faible si géré par un conseiller en investissement clés en main
Important si géré seul

Faible
si géré par un conseiller en investissement clés en main
FaibleFaibleFaible
Notre conseilSi vous avez une épargne disponible et une capacité d’endettement (hors projet de résidence principale), tirez profit, sans hésiter, de votre effet de levier.Il faut avoir une bonne connaissance du marché immobilier et êtes capable de repérer les bonnes opportunités.Bon moyen pour commencer à investir sans d’effort. À moins que vous ne vouliez faire un effet de levier, pensez à l’assurance-vie pour payer moins d’impôts.À intégrer dans votre portefeuille d’actions pour le diversifier, optez pour un ETF pour plus d’efficacité.Bon moyen de diversifier son patrimoine avec des rendements intéressants. Le ticket d’entrée étant faible, pensez à diversifier entre projets et entre plateformes.
À lireNotre comparatif des conseillers en investissement clés en mainNotre comparatif des SCPINotre comparatif des sites de crowdfunding immo