La notion de trimestre est l’étalon fondamental pour le calcul de votre pension de retraite. Les trimestres sont le moyen choisi par notre système de mesurer votre effort (par les cotisations) sur l’ensemble de votre carrière, quelle que soit l’activité professionnelle exercée.
Or, la dernière réforme des retraites a modifié le nombre de trimestres requis pour partir en retraite à taux plein. Alors, qu’est-ce qu’un trimestre pour le calcul de votre retraite ? Comment sont-ils calculés et quel le nombre requis pour bénéficier d’une pension de retraite ? Toutes les réponses dans cet article ⤵️
Qu’est-ce qu’un trimestre pour le calcul de la retraite ?
La notion de trimestre pour la retraite n’est pas identique à celle que nous avons intuitivement. Pour le calcul de votre retraite, ce n’est pas la durée de votre travail qui est prise en compte mais votre salaire. Autrement dit, les trimestres pour calculer votre retraite ne sont pas l’équivalent de 3 mois civils.
➡️ Pour obtenir 1 trimestre au titre de votre retraite, vous devez avoir perçu :
- pour les emplois exercés jusqu’au 31 décembre 2013 : 200 fois le SMIC horaire brut en vigueur au 1er janvier de l’année civile, pour les emploi
- pour les emplois exercés à compter du 1er janvier 2014 : 150 fois le SMIC horaire brut (soit 150 x 11,65 = 1 747,50 € en 2024)
Et vous devez avoir payé les cotisations de retraite sur ces sommes (donc effectuer un travail déclaré).
➡️ Le cumul de vos salaires durant votre activité professionnelle vous permet d’obtenir un certain nombre de trimestres qui serviront à calculer la pension de retraite pour votre régime de base.
Mais attention, quel que soit votre salaire annuel, vous ne pouvez pas cumuler plus de 4 trimestres par an pour la retraite. Donc, même si vous gagnez plus de 6 990 € (soit 1 747,50 € x 4), vous ne pouvez pas partir plus vite en retraite …
A savoir : depuis la dernière réforme des retraites, le nombre de trimestres exigé pour avoir une pension de retraite à taux plein a augmenté en fonction de votre année de naissance. Pour les personnes nées à compter de 1965, il faut désormais 172 trimestres pour pouvoir recevoir une retraite à taux plein.
Comment calculer vos trimestres ?
Comme expliqué précédemment, l’acquisition des trimestres pour la retraite se fait d’abord en travaillant un nombre d’heures minimal et en payant des cotisations de retraite sur vos salaires. Toutefois, il existe d’autres manières d’obtenir des trimestres pour votre retraite.
1 – Les trimestres cotisés
Naturellement, les trimestres cotisés sont obtenus en contrepartie des heures travaillées qui vous sont rémunérées et sur lesquelles vous payez des cotisations qui sont reversées aux caisses de retraite. Celles-ci sont directement prélevées sur votre salaire par l’employeur (qui cotise lui-aussi pour votre retraite).
Ces cotisations sont versées aux caisses de retraite sont ensuite converties en droits (sous la forme de trimestres pour les régimes de base et sous la forme de points pour les régimes complémentaires), puis un montant de pension lors de votre départ à la retraite.
Selon le salaire gagné sur une année, vous obtenez un nombre de trimestre compris entre 0 et 4 :
Salaire en 2024 | Nombre de trimestre cotisé |
---|---|
Inférieur à 1 747,49 € | 0 |
Compris entre 1 747,50 € et 3 494,99 € | 1 |
Compris entre 3 495 € et 5 242,49 € | 2 |
Compris entre 5 242,50 € et 6 989,99 € | 3 |
Égal ou supérieur à 6 990 € | 4 |
2 – Les trimestres assimilés
Les trimestres assimilés sont « réputés cotisés ». Ils sont acquis dans certaines situations où vous avez interrompu votre activité professionnelle :
- Maladie,
- Maternité ou adoption,
- Accident du travail,
- Chômage ou activité partielle,
- Service national,
- Formation professionnelle,
- Etc.
➡️ Pendant ces périodes, vous n’avez pas cotisé pour votre retraite mais vous pouvez quand même obtenir ces trimestres « gratuitement ».
Attention, les trimestres assimilés servent à calculer la durée de cotisation ou durée d’assurance (voir plus bas) mais ne sont pas pris en compte pour certains dispositifs (carrière longue par exemple).
Enfin, le nombre de trimestre assimilé est attribué selon des règles différentes en fonction de la situation, et ils sont limités :
Situation | Modalités d’attribution | Limite |
---|---|---|
Maladie | 1 trimestre par période de 60 jours d’indemnisation dans l’année civile | 4 trimestres / an |
Maternité ou adoption d’un enfant et éducation | Avant 2014 : 1 trimestre à la date de l’accouchement Depuis 2014 : 1 trimestre par période de 90 jours indemnisés. Condition : avoir au moins 1 trimestre cotisé auparavant. Si plus intéressant : possibilité de choisir les 4 trimestres de bonification par enfant pour accouchement ou adoption et 4 trimestres par enfant pour éducation | 12 trimestres par enfant (4 trimestres sur 3 ans max) |
Congé parental | 1 trimestre pour chaque période de 90 jours de congé parental. Condition : congé parental à temps plein | Non-cumulable avec les trimestres maternité, adoption et éducation (le dispositif le plus avantageux s’applique). Max : 8 à 12 trimestres / enfant |
Incapacité temporaire | 1 trimestre par période de 60 jours d’indemnisation | 4 trimestres / an |
Incapacité permanente | Si au moins égale à 66 % : 1 trimestre attribué pour chaque trimestre civil qui comprend 3 mensualités de versement de la rente d’incapacité permanente | 4 trimestres / an |
Invalidité | 1 trimestre pour chaque trimestre civil comportant 3 mensualités de la pension d’invalidité | 4 trimestres / an |
Chômage partiel | 1 trimestre = 220 heures indemnisées par l’employeur au titre du chômage partiel (à compter du 1er mars 2020) | 4 trimestres / an |
Chômage indemnisé | 1 trimestre = 50 jours de chômage indemnisés dans l’année civile | 4 trimestres / an |
Chômage non indemnisé | 1 trimestre = 50 jours de chômage non indemnisés Condition : le chômage non indemnisé suit une période de chômage indemnisé | 4 trimestres / an, pendant 1 an maximum après la période de chômage indemnisé Pour les + de 55 ans : 4 trimestres / an, pendant 5 ans maximum (si cotisation pendant 20 ans aux régimes de base et toujours inscrit comme demandeur d’emploi) |
Service national | 1 trimestre = 90 jours d’incorporation | 4 trimestres / an |
Formation professionnelle | Depuis 2015, 1 trimestre = 50 jours de stage | 4 trimestres / an |
Emplois aidés considérés comme formation professionnelle | 1 trimestre = 90 jours d’inscription continue | 4 trimestres / an |
A savoir : ces règles s’appliquent aux salariés du secteur privé. Des règles spécifiques s’appliquent aux fonctionnaires ; on parle alors de trimestres de « bonification » (voir ci-dessous).
Les trimestres validés
La notion de trimestres « validés » est utilisée dans le langage courant : il s’agit simplement de l’ensemble des trimestres cotisés et des trimestres assimilés. Cette notion permet de simplifier le calcul des pensions des régimes de base (voir plus loin).
Les trimestres de bonification
Les trimestres de bonification permettent aux fonctionnaires d’obtenir des trimestres supplémentaires qui viennent s’ajouter gratuitement aux années de services effectifs afin d’augmenter le montant de la pension.
Situation | Bonification |
---|---|
Enfants nés avant 2004 | 4 trimestres par enfant |
Enfants nés après 2004 | 2 trimestres par enfant |
Dépaysement pour les services civils rendus hors d’Europe | – 1/3 de la durée des services en temps normal, – 1/4 pour les services accomplis dans un emploi sédentaire dans les anciens territoires civils de l’Afrique du Nord. – 1/2 lorsque le fonctionnaire est appelé à servir dans un territoire appartenant à l’une des zones dont il n’est pas originaire. Condition : 15 ans de services effectifs (sauf fonctionnaires et militaires radiés des cadres pour invalidité) |
Bénéfices de campagnes militaires | – 200% de la durée de la campagne – 100% de la durée de la campagne – 50% de la durée de la campagne |
Exécution d’un service aérien ou sous-marin commandé | Condition : 15 ans de services effectifs (sauf fonctionnaires et militaires radiés des cadres pour invalidité) |
« Bonification d’un cinquième » pour les militaires et certains agents de la fonction publique d’État | 1 année tous les 5 ans de services effectifs (5 ans de services = 6 ans cotisés pour la retraite), dans la limite de 20 trimestres (5 années bonifiées, soit 25 ans de services) Condition : 17 ans de services effectifs (ou militaires ayant été radiés des cadres pour invalidité) Agents de la fonction publique d’État : policier, surveillant pénitentiaire, douanier exerçant des fonctions de surveillance, ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne, sapeurs-pompiers professionnels |
« Bonification de 50% » pour certains agents | Bonification de 50% du temps de service accompli Agents concernés : agents des réseaux souterrains des égouts et du corps d’identificateurs de l’Institut médico-légal de la préfecture de police de Paris |
Professeurs du technique recrutés avant le 1er janvier 2011 qui ont effectué un stage professionnel obligatoire pour se présenter au concours externe de recrutement | Durée du stage, dans la limite de 5 ans |
Notez qu’il existe également 2 types de majorations pour les fonctionnaires, qui comptent pour la durée d’assurance (ou de cotisation, voir ci-dessous) mais pas pour le montant de la pension :
- majoration d’un dixième pour les agents de la fonction publique hospitalière : 4 trimestres tous les 10 ans de service effectif. Si le fonctionnaire bénéficie, en plus, d’une bonification, un plafond de 20 trimestres s’applique.
- majoration pour éducation à domicile d’un enfant gravement handicapé (80% minimum) : 1 trimestre par période d’éducation de 30 mois et jusqu’au 20ème anniversaire de l’enfant, dans la limite de 4 trimestres.
La durée de cotisation
➡️ La durée de cotisation, aussi appelée durée d’assurance, est la somme des trimestres acquis durant votre période d’activité. Concrètement, la durée de cotisation mesure votre effort de cotisation durant votre carrière et sert à calculer le montant de votre pension de retraite.
En fonction de votre âge et du nombre de trimestres calculés, il y a 3scénarios possibles :
- soit vous pouvez partir à la retraite à taux plein,
- soit vous partez à la retraite avec une minoration de votre pension,
- soit vous partez à la retraite avec une majoration de votre pension.
Le nombre de trimestres exigé pour la retraite à taux plein
La retraite « à taux plein » correspond la retraite « normale », c’est-à-dire celle à laquelle tout actif peut aspirer à la fin de sa carrière. Elle est calculée en appliquant un pourcentage d’indemnisation (de votre pension de retraite) par rapport à un salaire de référence (soit les 25 meilleures années pour un salarié du privé et le dernier traitement indiciaire pour la retraite d’un fonctionnaire).
➡️ Et contrairement au sens commun, la retraite à taux plein est égale à 50% du salaire de référence.
✅ Par extension, on parle aussi de taux plein lorsque l’on a atteint le nombre de trimestres requis au titre de la durée d’assurance, en fonction de son année de naissance.
Pour mémoire, voici le nombre de trimestres exigés pour les salariés du privé (depuis la réforme de 2023) :
Date de naissance | Nombre de trimestres requis pour le taux plein |
---|---|
1958 – 1960 | 167 |
Du 01/01/1961 au 31/08/1961 | 168 |
Du 01/09/1961 au 31/12/1962 | 169 |
1963 | 170 |
1964 | 171 |
À partir de 1965 | 172 |
A savoir : même si une personne n’a pas le nombre de trimestres requis, elle peut tout de même partir à la retraite à taux plein lorsqu’elle atteint l’âge de 67 ans (pas de prise en compte des trimestres).
Lire aussi : A quel âge partirez-vous à la retraite ?
Lorsque vous avez atteint l’âge légal pour partir à la retraite (qui varie en fonction de votre année de naissance), mais que vous n’avez pas le nombre de trimestres requis pour partir à taux plein, vous avez 2 solutions :
- soit vous partez quand même à la retraite, mais le montant de votre pension de retraite va être minoré : on parle alors de décote,
- soit vous rachetez des trimestres pour augmenter le montant de votre pension de retraite et tenter d’atteindre le taux plein.
1 – La décote
Lorsque vous n’avez pas réussi à obtenir suffisamment de trimestres dans votre durée de cotisation et que vous n’avez pas encore atteint l’âge de 67 ans, le pourcentage utilisé pour le calcul de votre retraite de base est diminué : on parle alors de décote.
➡️ La décote est une pénalité financière qui s’applique sur le montant de la pension dès lors que le taux plein n’est pas atteint. A chaque trimestre manquant : 0,625% sont déduits du taux plein de 50%.
Au total, la décote ne peut excéder 20 trimestres (soit un taux minimum de retraite de 37,5%).
A savoir : la décote s’annule automatiquement lorsque vous atteignez l’âge du taux plein, soit 67 ans.
Comment est calculée la décote ? Exemple
La décote de 0,625% par trimestre manquant est appliquée au plus faible des 2 montants suivants :
- soit le nombre de trimestres manquants pour atteindre l’âge d’annulation de la décote (67 ans),
- soit le nombre de trimestres de différence entre la durée de cotisation obtenue et la durée requise pour sa génération.
Exemple : Mme Duvivier, assistante de direction, née le 27/02/1962 part à la retraite au 01/03/2025. À cette date, elle aura 162 trimestres de durée de cotisation.
D’une part, il lui manque 7 trimestres au regard des 169 trimestres exigés pour sa génération. D’autre part, on compte 12 trimestres entre le 01/03/2025 et le 27/02/2028, âge d’annulation de la décote (67 ans).
On calcule donc la décote sur 7 trimestres (valeur la plus faible) : 50% – (7 x 0,625%) = 45,625 %.
➡️ Mme Duvivier aura donc un taux de remplacement de 45,625 %, au lieu de 50% (taux plein). Si son salaire annuel brut moyen au cours des 25 meilleures années s’élève à 35 000 €, le montant de la retraite sera égal à : 35 000 € x 45,625 % = 15 968,75 €.
2 – Le rachat de trimestres
Principe
Le rachat de trimestres vous permet d’obtenir des trimestres supplémentaires pour le calcul de votre retraite, en achetant ceux-ci. Il permet d’éviter ou de minimiser le montant de la décote.
Attention, il existe 2 types de rachats de trimestres :
- le rachat pour la durée seule,
- le rachat pour la durée et le montant
Le rachat pour la durée seule vous permet d’augmenter le nombre de trimestres de votre durée de cotisation mais ne sera pas pris en compte dans le calcul du montant de votre retraite de base. Il vous permet d’approcher et peut-être même d’atteindre le taux plein.
Le rachat pour la durée et le montant propose, en plus du rachat précédent, la prise en compte des trimestres rachetés pour le calcul du montant de votre future pension du régime de base. Cela coûte plus cher.
Néanmoins, il faut noter 2 limites au rachat :
- les trimestres rachetés ne sont pas considérés comme cotisés pour l’application de certains dispositifs de faveur (carrière longue par exemple),
- seuls certains trimestres peuvent être rachetés.
A savoir : les trimestres rachetés sont pris en compte pour votre le calcul de votre retraite complémentaire et en plus, ils sont déductibles de votre revenu imposable pour le calcul de vos impôts.
Les trimestres objets du rachat
3 types de trimestres peuvent être rachetés (et ils sont cumulables) :
- les trimestres incomplets sur une année civile : intervient souvent en début de carrière ou lors d’une activité à temps partiel. Vous pouvez racheter ces trimestres pour atteindre le nombre maximal de 4 par année (y incluant les trimestres cotisés),
- les trimestres de stages en entreprise après le 14 mars 2015 : le stage doit avoir duré au moins 2 mois (consécutifs ou non, pendant une même année universitaire), vous devez l’avoir réalisé dans le cadre de vos études supérieures, avoir une convention et avoir été rémunéré (gratification de stage),
- et les trimestres d’études : vous pouvez racheter uniquement les périodes d’études supérieures dans l’un un établissement supérieur d’enseignement, une école technique supérieure, une grande école, une classe préparatoire à une grande école ou une classe post-baccalauréat de lycée. Enfin, le diplôme doit avoir été obtenu. Notez que les trimestres d’études faits hors de France mais dans l’espace économique européen, en Suisse, ou dans un pays lié à la France par une convention internationale de sécurité sociale, peuvent aussi être rachetés !
➡️ Chaque période de 90 jours ouvre droit au rachat d’1 trimestre.
Attention, le nombre cumulé de trimestres rachetés au titre des trimestres d’études et des trimestres incomplets ne peut excéder 12 au total (soit 4 ans).
Enfin, les travailleurs indépendants bénéficient d’un système de rachat spécifique (dit « rachat-Madelin »).
Quel est le coût d’un rachat ?
Le tarif de rachat de trimestres dépend de plusieurs éléments, qui diffèrent en fonction du type de trimestre racheté :
Les années incomplètes et les trimestres d’études
Le coût du rachat dépend de l’option que vous choisissez, de votre âge (selon que vous avez plus ou moins de 30 ans) et de vos revenus au cours des 12 derniers mois.
- du type de trimestres rachetés : soit un rachat de la durée seule, soit un rachat de la durée et du montant,
- de votre âge au jour de la demande de rachat,
- du montant du plafond annuel de sécurité sociale (PASS).
✅ Vous bénéficiez d’un coût réduit pour racheter les trimestres d’études jusqu’au 31 décembre de l’année de vos 40 ans. Si cela ne s’avère pas avantageux lors de votre retraite, vous pourrez demander le remboursement de ces sommes.
Le rachat des trimestres pour stage en entreprise
Le tarif du rachat des trimestres pour stage en entreprise est fixe. La CNAV (Assurance Retraite) publie une circulaire dans laquelle le tarif est actualisé. Si vous faites votre demande de rachat en 2024, le montant est de 464 € par trimestre.
Attention, vous devez déposer votre demande de rachat de trimestres de stage entre vos 25 ans et vos 31 ans …
A savoir : le versement peut être, après accord de votre régime de base, réalisé en plusieurs fois. Attention, si vous optez pour un paiement échelonné sur plus de 12 mois, une majoration s’applique.
Le rachat de trimestres est-il intéressant ?
Vous l’aurez compris, le rachat de trimestres est intéressant si son coût total est inférieur au montant de la pension de retraite que vous êtes susceptible de percevoir en compensation.
Or, plus vous rachetez votre trimestre lorsque vous êtes jeune et moins cela coûte cher. Mais l’intérêt de l’opération est impossible à déterminer avec certitude puisque vous ne savez pas, dès maintenant, s’il vous manquera des trimestres en fin de carrière.
Voici quelques pistes pour vous éclairer :
- de manière générale, le rachat de trimestres est souvent conseillé aux personnes qui ont un revenu élevé en fin de carrière, afin de maximiser l’effet sur la retraite complémentaire,
- depuis la réforme de 2023, vous pouvez obtenir un remboursement si le rachat de vos trimestres s’avère inutile (pour ceux les personnes nées après le 1er septembre 1961). Cependant, la demande doit être faite avant le 14 avril 2025, donc cela ne concerne que les personnes proches de la retraite ou déjà à la retraite.
✅ Nous, on vous conseille plutôt de vous constituer dès maintenant une épargne supplémentaire : le PER. Même commencée tardivement, cela permet de compenser en partie la baisse de vos revenus.
Vous avez cotisé plus de trimestres que le nombre requis
Si vous partez à la retraite avec un nombre de trimestres supérieur au nombre requis pour bénéficier du taux plein, alors, vous augmentez le montant de votre retraite : c’est ce que l’on appelle la surcote.
Montant de la surcote
Le bonus financier de la surcote diffère selon votre profession :
- pour les salariés du privé et les fonctionnaires : la pension de retraite de base est alors augmenté de 1,25 % par trimestre supplémentaire,
- pour les professions libérales : la surcote est de 0,75%.
Contrairement à la décote qui est plafonnée à 20 trimestres (ou 12,5% de votre pension de retraite), la surcote n’est pas limitée.
A noter : en principe, seuls les trimestres cotisés au-delà de la durée d’assurance requise donnent droit à surcote. Les trimestres assimilés (chômage, maladie, etc) ne comptent pas. Par exception, ces trimestres assimilés sont pris en compte dans la surcote pour les professions libérales.
Calculée la surcote : exemple
Pour connaître, à la date de départ en retraite, le nombre de trimestres pris en compte pour appliquer les 1,25 % de surcote, on prend le nombre de trimestres de différence entre la durée de cotisation obtenue et la durée requise pour sa génération (voir tableau plus haut).
Prenons l’exemple Mme Quentin, comptable, née le 17/04/1965 qui part à la retraite au 01/07/2025.
À cette date, elle aura 177 trimestres de durée de cotisation.
Elle aura ainsi acquis 5 trimestres au-delà des 172 trimestres exigés pour sa génération.
On calcule donc la surcote sur 5 trimestres : Mme Quentin bénéficiera une surcote de 6,25 % (soit 5 x 1,25%). Si sa pension est de 10 000 € bruts par an, elle percevra en définitive 10 625 € bruts annuels.
Le site de l’Assurance Retraite : https://www.lassuranceretraite.fr
Rachat des trimestres dans le secteur privé : https://www.servicepublic.fr/particuliers/vosdroits/F15675
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