Portefeuille (ou portfolio ou book) : représente le niveau de détail le plus fin dans l’organisation de la banque, avant l’individu. Chaque portefeuille est géré par une personne ou une équipe, en fonction des objectifs qui lui sont assignés: trading, vente, gestion actif / passif, change, … Le regroupement des opérations négociées dans le cadre d’une activité donnée permet de mesurer les résultats de l’activité concernée, les risques encourus, etc. Les calculs effectués au niveau d’un portefeuille sont avant tout des opérations d’aggrégation.
Position: bilan des engagements pris à une date donnée, pour un instrument financier donné. Les opérations négociées par les traders sont cumulées au niveau des positions. Chaque fois qu’une opération arrive à échéance, la position qu’elle générait disparaît.
« Prendre une position », c’est négocier des opérations financières qui engagent la banque vis-àvis du marché, en fonction des besoins (couverture, demande des clients) et des anticipations par rapport au marché.
Position courte, vendeuse, prêteuse: prêt de cash, vente de titres ou de devises ou de contrats futures, etc; correspond à une anticipation de baisse des prix.
Position longue, acheteuse, emprunteuse: emprunt de cash, achat de devises; correspond à une anticipation de hausse des prix.
Deboucler, flatter, vendre sa position: consiste négocier une ou des opérations qui ont pour effet d’annuler la position générée au niveau du portefeuille. Certaines activités d’une salle des marchés sont gérées de façon à ce qu’en fin de journée, il ne reste jamais de position au niveau des portefeuilles. (voir exemple plus loin)
« Porter une position » au contraire, c’est la conserver, avec les risques afférents, pendant une durée plus ou moins longue.
« Couvrir sa position » c’est annuler ou minimiser les risques générés par cette position, soit en la vendant, ce qui l’annule, soit en achetant un contrat de couverture en produits dérivés (future, option, swap).
Le schéma ci-dessous décrit l’activité d’un portefeuille « sales » (vente) qui a pour finalité d’assurer le financement des clients de la banque. Ce portefeuille travaille en étroite relation avec la gestion actif-passif (ALM = « Asset and Liability Management ») qui elle a pour fonction de gérer la trésorerie de la banque sur toutes les échéances (court, moyen ou long terme).
L’ALM traite avec des contreparties de marché et est donc en mesure d’annoncer constamment les taux prêteurs ou emprunteurs qu’elle peut garantir en fonction des échéances et des tendances du marché.
Le vendeur, qui traite avec les clients, s’appuie sur les taux garantis par l’ALM auxquels il applique sa marge. En fin de journée, les contrats négociés par le vendeur avec ses clients pour une échéance donnée génèrent une position, prêteuse ou emprunteuse suivant les cas.
L’ALM rachète cette position au portefeuille sales par un contrat de sens inverse, au prix annoncé. C’est désormais sa responsabilité de couvrir cette position en négociant éventuellement un prêt ou un emprunt avec une contrepartie de marché. La position du portefeuille sales est nulle: tout le risque est assumé par l’ALM.
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