Dans le monde des crypto monnaies et de la blockchain, il y a des centaines de projets différents. Certains, comme Polkadot, sont plus intéressants que d’autres.
Né il y a quelques années et poussé par l’éminent informaticien britannique Gavin Wood, Polkadot entend changer radicalement l’approche de la blockchain en partant de son infrastructure. Les tenants du projet souhaitent répondre au problème récurrent de l’interopérabilité entre les différentes blockchains.
Cet article a pour objectif de vous présenter ce projet de manière assez détaillée. Vous pourrez alors vous faire un avis sur Polkadot.
Polkadot (DOT) : un projet innovant pour révolutionner la blockchain
Qu’est-ce que la crypto Polkadot ?
Polkadot est un projet qui a pour objectif de connecter les blockchains entre elles. C’est pour cela qu’il se surnomme lui-même « l’internet des blockchains » ou « la blockchain des blockchains ».
Cette connexion est appelée interopérabilité dans l’écosystème Web3. Nous reviendrons sur ce terme un peu plus loin dans l’article. Contrairement à ce que vous pourriez lire ici et là, Polkadot n’est pas un concurrent du protocole Ethereum (ETH), puisqu’ils n’ont pas le même objectif.
Polkadot n’est pas le seul projet à vouloir atteindre cet objectif. Son principal concurrent se nomme Cosmos (et sa crypto ATOM).
Vous reprendriez bien une petite histoire de Polkadot ?
Comme beaucoup d’autres projets, l’histoire de Polkadot peut difficilement être dissociée de celle d’Ethereum. En effet, son fondateur est Gavin Wood, qui n’est autre que l’un des cofondateurs d’Ethereum aux côtés de Vitalik Buterin.
En 2015, Gavin Wood quitte Ethereum et fonde la Web3 Foundation. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’est apparu le terme de Web3 que vous voyez aujourd’hui un peu partout. Wood n’est pas n’importe qui, puisqu’il est l’un des créateurs de Solidity, le langage de programmation d’Ethereum. Enfin, Wood dirige l’entreprise Parity Technologies, qui a joué un rôle important dans Polkadot.
Gavin Wood est une personnalité très respectée du milieu blockchain et de celui de l’informatique en général. Il est clairement l’une des raisons pour lesquelles la crypto Polkadot a de suite fait parler d’elle en bien.
C’est en 2016 que sort le livre blanc (whitepaper) de Polkadot et le projet se construit autour de la Web3 Foundation et de Parity Technologies. Mais Wood avait tout prévu et, petit à petit, Polkadot acquiert son indépendance en utilisant son réseau principal dès 2019 et le framework Substrate, qui permet, pour simplifier, de monter des projets blockchain « en kit ». C’est le début de l’aventure Polkadot.
À quel problème répond principalement Polkadot ?
Nous l’avons déjà abordé un peu plus haut dans cet article. Polkadot répond aux problèmes d’interopérabilité des blockchains. À titre d’exemple, si vous avez essayé de transférer du Bitcoin vers le réseau Ethereum, la plateforme d’échange vous l’a interdit… Ou bien vous avez perdu vos cryptos ! D’ailleurs, le Wrapped Bitcoin (wBTC) a été créé pour remédier à ce problème.
Revenons à Polkadot. Le projet s’est construit pour être la blockchain pouvant connecter les autres blockchains (oui je sais on se croirait un peu dans le Seigneur des Anneaux 😊). En d’autres termes, l’objectif premier n’est pas, par exemple, de connecter Bitcoin et Ethereum. Pour cela, nous avons des bridges… Comme le wBTC !
Polkadot offre une infrastructure d’origine sur laquelle vont pouvoir se construire des projets. C’est la première couche d’une blockchain, que l’on appelle « Layer 0 », expression que nous allons détailler juste après.
Cependant, si Polkadot souhaite développer un écosystème interne et interconnecté, il permet lui aussi de construire des bridges afin de pouvoir connecter un projet Polkadot avec un autre écosystème.
Les dessous techniques du protocole de la crypto Polkadot (DOT)
La crypto Polkadot, un protocole dit « layer 0”
La blockchain est composée de plusieurs couches que l’on désigne plus généralement par layers, le terme en anglais. Rassurez-vous, cet article n’est pas un cours sur les layers, mais retenez qu’il y en a trois principales :
- Layer 0 : couche d’infrastructure,
- Layer 1 : couche d’exécution,
- Layer 2 : couche de scalabilité.
L’architecture de Polkadot est une couche d’exécution coordonnée par la Relay Chain, qui connecte tous les projets de l’écosystème, dont les parachains et les bridges.
En tant que layer 0, la Relay Chain se charge de maintenir la sécurité du réseau, l’interopérabilité des projets utilisant la Relay Chain comme structure et le mécanisme de consensus de validation des transactions. Comme couche d’infrastructure, la Relay Chain de Polkadot ne va pas participer activement à la validation des transactions, laissant notamment cela aux validateurs.
Nous comprenons que ces caractéristiques techniques soient complexes à comprendre. Il faut donc prendre une image. Considérez que Polkadot est comme le moteur d’une voiture. Seul, il fait du bruit, mais ne va pas loin. Il lui faut au moins des roues et si possible une carrosserie. Les roues et la carrosserie sont la couche d’exécution, tandis que le moteur est la couche d’infrastructure !
Des layers 3 font leur apparition également, généralement soit pour accélérer encore la vitesse de transaction, soit pour favoriser l’interopérabilité entre protocoles.
Le NPoS, un mécanisme de consensus particulier
La crypto monnaie Polkadot utilise un mécanisme de consensus particulier appelé Nominated Proof-of-Stake ou NPoS. D’une manière générale, cela ressemble à la preuve d’enjeu (Proof-of-Stake), mais il y a quelques subtilités.
Comme dans la PoS, les validateurs sécurisent le réseau en immobilisant des DOT. Cela leur permet de faire tourner des nœuds validateurs et de vérifier les transactions de la Relay Chain. Leur pouvoir est étendu aux parachains construites sur le réseau Polkadot.
Au contraire des PoS classiques, la récompense offerte aux validateurs est identique, peu importe le nombre de DOT immobilisés. En d’autres termes, il n’y a pas de prime offerte aux plus riches.
Faire du staking de crypto monnaies est un moyen de faire fructifier votre investissement.
Par exemple avec la plateforme française Feel Mining, le rendement estimé pour Polkadot (DOT) est de 9,76% annuel à début 2023.
Particularités de la NPoS, les collators sont les nœuds gardiens du réseau, ceux qui conservent tout l’historique de la blockchain. Ils produisent également les nouveaux blocs et les ajoutent à la blockchain. Ainsi, la NPoS sépare ceux qui construisent et ajoutent les blocs, et ceux qui valident les transactions et donc les blocs, ce qui ajoute un peu plus de sécurité.
Enfin, les « Fishermen » jouent un peu le rôle de la police, en repérant les collators qui essaieraient d’ajouter des transactions frauduleuses !
À quoi sert le DOT ?
Le DOT est le token natif de la blockchain Polkadot et son rôle est multiple. Tout d’abord, il sert d’actif immobilisé pour les validateurs, mais aussi les délégateurs, qui confient leurs DOT à un validateur pour recevoir des récompenses. Le staking de DOT est une activité très importante.
Ensuite, il sert de jeton de gouvernance, notamment pour proposer des améliorations du réseau.
Enfin, il permet de participer aux enchères de parachains de Polkadot, en acceptant toutefois une immobilisation de ses DOT pendant une durée de 96 semaines.
Quels sont les liens entre Polkadot et Kusama (KSM) ?
Si vous suivez l’actualité des crypto monnaies, vous avez sans doute déjà vu le nom Kusama accolé à celui de Polkadot. En fait, Kusama est un peu la blockchain test de Polkadot. Certains projets se lancent d’abord sur Kusama, avant de déployer le vrai projet sur Polkadot.
Kusama est un réseau indépendant de Polkadot, mais qui utilise exactement la même technologie.
Pouvez-vous participer aux fameuses parachains de la crypto Polkadot (DOT) ?
Parachains, kézako ?
Nous les avons déjà beaucoup citées, il est donc temps d’en parler ! Les parachains sont des sortes de créneaux (slots) réservés dans l’architecture de la Relay Chain de Polkadot. Chaque créneau est en fait un projet qui va pouvoir s’y implanter, utiliser la puissance et la sécurité de l’architecture.
L’immense avantage de l’obtention d’un créneau est d’éviter les complexités techniques d’une blockchain, ce qui lui permet d’être bien plus rapide. En effet, la Relay Chain permet de considérablement augmenter la scalabilité du réseau en parachain.
À travers cette description, vous comprenez qu’obtenir un créneau est important. Le problème, c’est qu’il y a plus de candidats que de créneaux disponibles. Pour que la distribution soit équitable, Polkadot a décidé d’organiser ce que l’on appelle des enchères de parachains.
Chaque semaine ou toutes les deux semaines, le projet qui remporte l’enchère se voit attribuer un créneau.
Comment participer aux enchères de parachains de la crypto Polkadot ?
Si vous avez des DOT, vous pouvez participer aux enchères de parachains, dont voici le calendrier. Vous pouvez le faire directement avec votre wallet de crypto monnaies personnel, mais cela est objectivement complexe.
Si vous souhaitez qu’une plateforme fasse le plus gros du travail, sachez que Kraken est l’un des partenaires des enchères de parachains.
Il est possible que les enchères de parachains soient terminées au moment où vous lirez ces lignes.
Où pourriez-vous acheter du DOT ?
Le crypto DOT est l’une des plus connues du marché. Vous la trouvez donc un peu partout. Par exemple, vous pouvez vous rendre sur Binance ou Bitvavo.
Vous pouvez consulter notre comparatif pour trouver la meilleure plateforme crypto afin d’affiner votre choix.
Si vous tenez une position longue avec vos cryptos DOT, pensez à ne pas les laisser dormir sur votre wallet !
Avec des entreprises françaises comme Yuzu vous pouvez obtenir 10% de rendement annuel (à mai 2023). Pas inintéressant en période d’inflation ! Et en souscrivant avec le code HEROS vous gagnez une box contenant entre 1 et 100 Polkadot (DOT) 😃. Il faut juste un dépôt de 100€ minimum et le conserver au moins 7 jours.
Pour en savoir plus sur ce nouvel acteur crypto, consultez mon avis sur Yuzu !
Notre avis : la crypto Polkadot (DOT), un projet très important pour le Web3, mais très concurrencé
✅ Polkadot est un projet qui a beaucoup fait parler de lui en bien. Non seulement il répond à un véritable problème, celui de l’interopérabilité, mais aussi, il a une très bonne image. Polkadot doit beaucoup cette image à Gavin Wood, qui est un personnage très respecté, au-delà même de l’écosystème crypto.
Nous croyons beaucoup dans les promesses offertes par Polkadot, et l’immense succès des parachains (incluant celles de Kusama), ne viendra pas nous contredire. La crypto DOT fait partie de notre sélection des crypto monnaies prometteuses, et cela n’est pas pour rien ! Cependant, le projet souffre principalement de deux problèmes qu’il est important d’évoquer.
🐢 Le premier, c’est sa lenteur. Oui, le projet Polkadot n’avance vraiment pas très vite. Au moment où ces lignes sont écrites, il y a peu de nouveautés et le calendrier reste flou. Certes, il n’y a pas eu de véritable coup d’arrêt, mais beaucoup attendent de Polkadot de passer à la vitesse supérieure. Le départ de Gavin Wood de son poste de CEO en octobre 2022 pour devenir le Blockchain Architect du projet est peut-être un début de réponse.
Le second, c’est la concurrence. En effet, Cosmos est également une blockchain dite layer 0. Et elle va plus vite, avec un gros client : la BNB Chain de Binance. Le jeton natif de Cosmos, ATOM, est également de plus en plus utilisé. Si Polkadot a encore du temps, il va devoir faire clairement attention à Cosmos. S’il est effectivement intéressant d’être un beau projet sur le papier, il va falloir le prouver en pratique sur le long terme.
Questions fréquentes
Le projet crypto Polkadot cherche à répondre aux problèmes d’interopérabilité des blockchains. Celles-ci ne sont pas construites naturellement pour communiquer ensemble, par exemple les réseaux Bitcoins et Ethereum ne sont pas compatibles. Polkadot vient donc résoudre un véritable problème pour les utilisateurs, et à ce titre il peut être intéressant de miser sur ce projet.
Polkadot utilise un mécanisme de consensus particulier appelé Nominated Proof-of-Stake ou NPoS.
Comme dans la preuve d’enjeu (PoS), les validateurs sécurisent le réseau en immobilisant des DOT. Mais contrairement au consensus de Proof of Stake classique, la récompense offerte aux validateurs reste la même, quel que soit le nombre de DOT immobilisés.
Personnellement je stake mes DOT avec l’application crypto française Yuzu, ce qui me permet de reverser 10% de mes gains pour des projets de décarbonation. Vous pouvez également staker votre DOT sur Bitpanda ou Binance par exemple. Pour faire votre choix, découvrez mon comparatif des meilleures plateformes pour faire du staking de cryptomonnaies.
Laisser un commentaire