Dans l’écosystème Web3, les problèmes de scalabilité d’Ethereum (ETH) sont bien connus. C’est pour régler ce problème qu’intervient la crypto Arbitrum (ARB).
Tandis que certains, comme Cardano (ADA) ou Avalanche (AVAX), ont pour ambition de concurrencer frontalement Ethereum, Arbitrum souhaite au contraire faire une sorte de partenariat avec la seconde blockchain du marché.
Arbitrum est ce que l’on appelle une layer 2 ou couche secondaire. Nous allons rapidement expliquer ce que c’est dans cet article, et présenter en détail le protocole Arbitrum. Vous pourrez ainsi vous faire une opinion, et décider d’investir… ou pas !
Arbitrum : la 1ère réponse aux problèmes de scalabilité d’Ethereum
Un protocole entièrement imbriqué avec Ethereum
La crypto Arbitrum est, actuellement, dépendante de la blockchain Ethereum. Elle fonctionne comme une solution de couche secondaire (ou layer 2), tandis qu’Ethereum est une couche primaire (ou layer 1).
Son objectif premier est de désengorger la blockchain Ethereum, pour valider les transactions de manière plus rapide et pour moins cher. Ainsi, la crypto Arbitrum améliore le réseau Ethereum non pas en modifiant le réseau primaire, mais en fonctionnant « au-dessus ».
Ceci permet à Arbitrum d’utiliser la sécurité d’Ethereum tout en validant de manière plus rapide les transactions. En d’autres termes, malgré cette séparation des processus, Arbitrum maintient une compatibilité totale avec Ethereum ! Une application développée sur Ethereum peut donc aller sans problème sur Arbitrum.
Qui a sorti la crypto Arbitrum du chapeau ?
Arbitrum a été créé en 2021 par Ed Felten, Steven Goldfeder et Harry Kalodne, 3 ingénieurs blockchain appartenant à l’entreprise Offchain Labs. Leur objectif, c’était de créer LE protocole numéro 1 pour rendre Ethereum plus scalable et désengorger le réseau.
Les fondateurs de la crypto Arbitrum ont lancé une version bêta en mai 2021, qui a été très bien accueillie par la communauté Web3. L’équipe en a donc profité pour lancer son réseau principal (mainnet) en août 2021.
Jusqu’en 2023, les utilisateurs ont pu utiliser Arbitrum pour éviter les frais de transactions du protocole Ethereum. Très vite, Arbitrum a été un succès et est devenue la première des layers 2, notamment depuis que le protocole Polygon (MATIC) s’est détaché de ce modèle pour devenir une sidechain (chaîne parallèle à la principale et non plus « au dessus »).
Cependant, il manquait quelque chose à Arbitrum : un token ! Le lancement de l’ARB a donc été annoncé en amont. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela a été un grand succès.
Airdrop de l’ARB : l’entrée d’Arbitrum dans la cour des grands
L’airdrop de l’ARB, soit la distribution gratuite de tokens à des personnes selon plusieurs critères que nous ne développerons pas ici, s’est déroulé en mars 2023. Et cela a été un immense succès.
625 000 utilisateurs ont pu obtenir plus de 1 milliard de tokens, avec une moyenne de 1 850 tokens par utilisateur. Au moment de l’airdrop de la crypto, la valeur moyenne était supérieure à 2 300 dollars ! C’est un record dans le monde des airdrops, en tout cas dans les projets sérieux et construits pour durer.
Ce succès a permis à l’ARB d’entrer directement dans le top 50 du classement des cryptomonnaies. La hype autour de l’ARB ne s’est pas arrêtée au jour de l’airdrop, mais a continué quelques semaines ensuite, avant que le nombre de transactions retrouve une certaine normalité.
La bonne blague c’est que les personnes disposaient de 6 mois pour récupérer les jetons ARB venant de l’airdrop, mais qu’au final l’équivalent de 56 millions de dollars n’ont pas été réclamés !
Au-delà de l’aspect financier, cet airdrop a permis à la crypto Arbitrum de consolider son statut de leader des solutions de layer 2. D’ailleurs, vous vous demandez quand nous allons parler de ces layers. Eh bien juste après !
Comment fonctionne le protocole Arbitrum ?
Arbitrum, un protocole dans l’arène des layers 2 (couches secondaires) d’Ethereum
Nous y voilà enfin ! La fameuse layer 2, qu’est-ce que c’est ? Nous l’avons déjà un peu évoqué et nous allons entrer dans le détail dans ce paragraphe. Une couche secondaire est un protocole construit au-dessus d’une blockchain existante. Son but principal est de rendre plus scalable le réseau principal par une validation plus rapide des transactions et pour moins cher. C’est principalement du côté d’Ethereum que l’on rencontre ces solutions.
La scalabilité est essentielle pour une adoption de masse. Les réseaux Visa et Mastercard gèrent un nombre phénoménal d’opérations de paiement chaque seconde. YouTube permet à des millions de personnes de regarder des vidéos en streaming en même temps. Pour que les cryptos se démocratisent, il leur faut atteindre un niveau d’efficacité équivalent à terme.
Le mieux pour comprendre l’utilité d’une layer 2 est de prendre l’exemple d’une autoroute surchargée. Imaginez que vous être bloqué dans les embouteillages. Votre salut ? Une route secondaire située juste au-dessus de l’autoroute congestionnée. L’objectif est alors de permettre à plusieurs voitures de passer par cette route secondaire, qui rejoint l’autoroute quelques kilomètres plus loin.
Cela permet à certaines voitures d’éviter les embouteillages, en prenant une route moins sécurisée, mais plus rapide sur le moment. Et cette route rejoint de toute façon l’autoroute pour la destination finale, reprenant ainsi sa sécurité.
Vous avez donc compris le principe :
- On désengorge le réseau principal en prenant un réseau secondaire,
- Le réseau secondaire ne dispose pas de sa propre sécurité, mais ce n’est pas grave…
- … Puisque c’est la sécurité du réseau principal qui compte au final !
Si la crypto Arbitrum est le leader des layers 2, sachez que le protocole a des concurrents comme Optimism, zkSync et Hermez. Chacune de ces solutions utilise des méthodes uniques pour atteindre des objectifs similaires d’amélioration de la scalabilité et de l’efficacité sur le réseau Ethereum.
Depuis peu, des layers 3 commencent à faire leur apparition…
Notre ambition : vous faire comprendre ce qu’est l’Optimistic Rollup d’Arbitrum !
Parmi les méthodes utilisées par les layers 2 citées plus haut, nous avons l’Optimistic Rollup (OR), notamment choisi par la crypto Arbitrum. De quoi s’agit-il ?
L’OR est une solution de scalabilité pour une blockchain de couche primaire (layer 1), et elle est principalement destinée à Ethereum. L’OR permet de traiter les transactions « off chain » (en dehors de la blockchain) en fournissant périodiquement des sortes de preuves à destination de la blockchain principale.
Cette approche regroupe les transactions en lots, réduisant la charge sur la chaîne principale pour améliorer son efficacité. Ainsi, l’OR augmente considérablement le volume des transactions traité et réduit les frais de transaction.
Pourquoi ce terme d’Optimistic Rollup ? Parce que les transactions sont considérées comme valides sauf preuve contraire. Elles sont immédiatement validées au bénéfice de l’utilisateur et sont enregistrées dans la blockchain dans un délai de 7 jours maximum.
Une utilisation au-delà d’Ethereum
La crypto Arbitrum pourrait ne pas être seulement cantonnée à Ethereum. Son utilité potentielle va au-delà de la blockchain de Vitalik Buterin.
Arbitrum peut apporter de la scalabilité à d’autres blockchains qui pourraient être potentiellement surchargées. En effet, sa conception permet une interaction avec d’autres protocoles, permettant ainsi de favoriser l’interopérabilité.
Pour l’instant, Arbitrum reste 100 % Ethereum. Cette possibilité d’expension est simplement mise en avant par certains observateurs.
L’ARB, le token pièce maîtresse de la crypto Arbitrum
Nous vous avons déjà parlé de l’airdrop de l’ARB. Et vous demandez probablement à quoi sert ce token ARB.
Il s’agit tout d’abord du jeton de gouvernance du protocole Arbitrum. C’est bien entendu un jeton ERC-20, puisqu’il doit être entièrement compatible avec Ethereum. Les détenteurs d’ARB ont un droit de vote pour proposer ou voter pour des modifications du protocole. Les décisions adoptées sont automatiquement exécutées par des smart contracts.
Il est également possible de faire du staking d’ARB pour obtenir des récompenses en immobilisant ses propres tokens.
Où acheter le token ARB ?
La crypto ARB est disponible sur plusieurs grandes plateformes. Vous la trouverez par exemple sur Bitvavo.
Si vous préférez opter pour une application vous permettant de trader aussi bien de l’ARB que des actions ou des matières premières, vous pouvez choisir Bitpanda comme solution. L’avantage est que vous ne faites pas de concessions à la sécurité, puisque cette plateforme est également enregistrée comme PSAN auprès du régulateur français, l’AMF.
Evidemment, vous trouverez également cette cryptomonnaie chez le leader Binance, Vous avez donc l'embarras du choix ! Pour choisir la plateforme qui vous convient le mieux, vous pouvez consulter notre comparatif des plateformes d’échange de crypto monnaies.
10€ offerts pour chaque ouverture de compte vérifiée (il suffit de finaliser votre inscription dans les 7 jours et déposer au moins 10€ sur votre compte Bitvavo)
Notre avis sur la crypto Arbitrum : un réel optimisme pour son avenir
Selon moi, l’avenir de la crypto Arbitrum semble prometteur, car il répond à certains des problèmes les plus pressants dans l’écosystème Web3 : la scalabilité d’Ethereum. Et son potentiel pourrait aller bien au-delà de cette blockchain.
La réussite de son airdrop et la gestion du projet sont un modèle du genre. Enfin, l’Optimistic Rollup semble être la meilleure solution de celles proposées par les layers 2.
D’ailleurs, des experts du staking DeFi comme Feel Mining utilisent déjà largement Arbitrum, comme le montre le graphique ci-dessous issu d’un de leur rapport mensuel :
Si vous aimez le risque, un petit investissement dans l’ARB n’est donc pas à exclure. Mais comme tout investissement dans les cryptos, vous devez bien entendu savoir que vous pouvez tout perdre. L’ARB reste une crypto, un monde où tout peut s’arrêter (ou décoller) du jour au lendemain !
A lire aussi : notre sélection de crypto monnaies prometteuses.