Dans le monde de la blockchain, chaque protocole a une utilité prédéfinie. C’est le cas de la crypto Cosmos (ATOM) dont nous allons parler aujourd’hui.
Cosmos a un rôle particulier au sein de l’écosystème. C’est une couche d’infrastructure, que l’on appelle également layer 0. Le projet est notamment en concurrence frontale avec Polkadot (DOT).
Vous allez constater que c’est l’un des projets les plus intéressants du Web3 et qu’il a déjà une importante réussite à son actif. Partons à la découverture de la crypto Cosmos !
Pour en savoir plus sur le concurrent de Cosmos, découvrez mon article sur le projet crypto Polkadot (DOT).
La crypto Cosmos, la réponse au problème de l’interopérabilité entre blockchains
Brève présentation de la crypto Cosmos
La crypto Cosmos, avec son token dénommé ATOM, est surnommée l’internet des blockchains. Vous vous demandez probablement pourquoi ce surnom. En fait, l’objectif principal de Cosmos est d’améliorer l’interopérabilité entre les protocoles, permettant à différents réseaux de communiquer et d’interagir de manière transparente entre eux.
Pour résumer, Cosmos fonctionne comme un réseau de blockchains, plutôt que comme une entité à part entière. Il sait analyser des blockchains indépendantes, qu’il appelle “zones” pour ensuite les lier dans un hub central.
Cosmos s’engage ainsi à favoriser une meilleure scalabilité au sein de l’écosystème Web3. En facilitant les transferts d’actifs et de données entre blockchains de tout type, Cosmos n’a pas pour ambition de seulement révolutionner le secteur Web3, mais également le monde des entreprises.
Les fondations de la crypto Cosmos
L’historique de la crypto Cosmos remonte à 2014, lorsqu’il a été fondé par Jae Kwon et Ethan Buchman. Vous le savez désormais : ce projet est né du désir de résoudre les problèmes d’interopérabilité entre blockchains. Plus généralement, Kwon et Buchman ont souhaité s’attaquer à ce qu’on appelle le « trilemme de la blockchain » : scalabilité, sécurité, décentralisation.
En 2017, Cosmos a lancé une Initial Coin Offering (ICO, une levée de fonds en crypto) permettant de lever plus de 17 millions de dollars. Les années suivantes ont été consacrées au développement du protocole, avec le lancement officiel du réseau principal (mainnet) de Cosmos en mars 2019.
Début 2021, Cosmos a lancé Stargate, une mise à jour significative qui a permis la création d’IBC, que nous allons voir plus loin et qui est le système nerveux du protocole. À ce jour, Cosmos compte un grand succès en étant la couche d’infrastructure utilisée par la BNB Chain, la blockchain de Binance, le numéro un mondial des plateformes crypto.
Comment fonctionne techniquement le protocole Cosmos ?
La crypto Cosmos, une blockchain dite layer 0 (couche primaire)
Cosmos est un protocole caractérisé comme une layer 0 ou couche d’infrastructure (primaire). Il est à différencier des protocoles de layers 1, également appelés couches d’exécution. Vous vous demandez pourquoi nous parlons de layer 0 pour Cosmos.
Cette désignation fait référence à la capacité de Cosmos à interconnecter diverses blockchains “layer 1”. En gros, cette couche primaire soutient et organise le réseau de blockchains construites sur elle, leur permettant de communiquer et d’interagir de manière transparente. Dis de manière simple, Cosmos est une représentation des fondations d’une habitation, tandis que la layer 1 correspond plutôt à l’immeuble construit par-dessus.
Grâce à son algorithme unique appelé Tendermint BFT et son protocole de IBC, sur lesquels nous allons revenir, Cosmos est donc la première pierre de l’édifice d’une blockchain. C’est ainsi que la BNB Chain, qui est un protocole d’exécution, donc de layer 1, a utilisé Cosmos comme couche d’infrastructure.
En revanche, une blockchain comme Cosmos ne peut pas déployer, seule, des applications décentralisées, comme celles de finance décentralisée (DeFI). Cosmos permet seulement la construction d’une solution par-dessus qui, elle, assurera le déploiement. C’est par exemple le cas de l’échange décentralisé Injective (INJ), qui s’est construit sur l’écosystème de Cosmos.
Concernant les layers ou couches d’une blockchain, on en compte généralement 3 (layer 0, 1 et 2). Mais, dans le futur, on pourrait aller jusqu’à des layers 4 ! En 2023, on entend déjà parler de layers 3.
Tendermint BFT et IBC, les bases techniques de Cosmos
L’aspect le plus intéressant de Cosmos, c’est sa technique sous-jacente. Et nous vous prévenons déjà : c’est un peu complexe ! Mais il est nécessaire de parler de Tendermint BFT et de l’IBC.
Tendermint BFT (Byzantine Fault Tolerance) est une sorte de traitement médical pour continuer à être productif même si le protocole est malade. Techniquement, c’est un algorithme de consensus conçu pour gérer les nœuds du réseau qui sont défectueux ou malveillants. On parle de tolérance, car cette gestion peut aller jusqu’au traitement d’un tiers de nœuds problématiques.
L’avantage de Tendermint BFT, c’est bien entendu de pouvoir fonctionner très rapidement, puisqu’il écarte de lui-même ces nœuds problématiques. Cosmos est donc une blockchain scalable, avec de faibles coûts de transaction et une bonne rapidité d’exécution. En outre, sa conception particulière sépare la couche d’application (développement) de la couche de consensus (qui valide les transactions). Cela offre aux développeurs la possibilité de créer facilement des blockchains personnalisées, appelées zones dans l’écosystème Cosmos.
Quant au protocole IBC (Inter-Blockchain Communication), c’est le cœur de la proposition de valeur de Cosmos : l’interopérabilité. L’IBC permet effectivement le transfert d’actifs d’une blockchain à une autre, qui ne peuvent à l’origine pas communiquer entre elles. Ainsi, l’IBC permet de valider le surnom d’internet des blockchains que Cosmos se prête à lui-même !
Tendermint BFT et l’IBC forment donc les bases techniques du protocole Cosmos, permettant que cet écosystème soit évolutif, sécurisé et interopérable.
Cosmos SDK : un kit de construction pour blockchain
Le Cosmos SDK (Software Development Kit) est une facette importante construite sur le Tendemint BFT. C’est pour cette importance que nous avons souhaité le traiter séparément.
En fait, c’est très simple à comprendre : c’est un peu un meuble IKEA ! Vous recevez une boîte avec des morceaux à assembler pour construire un meuble. Cosmos SDK, c’est un peu ça, mais pour une blockchain. Il fournit des modules préconstruits et des éléments à assembler, permettant aux développeurs d’un projet de construire leur blockchain avec plus de facilité.
Toutes les blockchains construites avec le Cosmos SDK bénéficient à la fois de Tendermint BFT et de l’IBC. Elles font partie intégrante de l’écosystème Cosmos.
À quoi sert le token ATOM de Cosmos ?
L’ATOM, c’est le jeton natif de Cosmos. Il remplit plusieurs fonctions essentielles, que l’on retrouve dans bien d’autres protocoles.
Tout d’abord, ATOM est utilisé comme jeton dit de staking au sein de l’écosystème Cosmos. Il permet aux validateurs ou délégateurs d’immobiliser leurs tokens pour maintenir la sécurité du réseau et participer au fonctionnement du consensus de validation.
Si vous stakez vos cryptos ATOM, par exemple via la plateforme française Feel Mining, vous pouvez espérer un rendement annuel de presque 15% ! (taux en juillet 2023)
Les détenteurs d’ATOM ont également des droits de gouvernance au sein du réseau Cosmos. Ils peuvent ainsi voter pour des propositions de mises à niveau ou des changements au sein du protocole.
Enfin, l’ATOM peut être utilisé comme moyen de paiement au sein de l’écosystème Cosmos, pour les services fournis par le réseau ou entre utilisateurs.
Où acheter le token ATOM ?
Aujourd’hui, l’ATOM peut être acheté sur toutes les grandes plateformes d’échange de crypto monnaies que nous comparons dans cet article.
Je vous conseille notamment la plateforme Binance que j’avais évoquée plus haut, qui offre de très nombreuses possibilités et à des tarifs ultra compétitifs.
Ou sinon la plateforme Bitvavo, numéro 1 aux Pays-Bas, dont les frais sont également bas, et dont l’utilisation et la prise en main est simple (plus que Binance).
Profitez de frais parmi les plus bas du marché
Notre avis sur la crypto Cosmos : un protocole très prometteur de l’écosystème Web3
Nous sommes très optimistes sur la crypto Cosmos pour au moins 2 raisons. D’une part, c’est un protocole qui répond à un véritable besoin, celui de l’interopérabilité entre les blockchains. D’autre part, Cosmos a déjà rencontré le succès en étant la couche d’infrastructure de la BNB Chain de Binance.
Le plus gros danger de Cosmos est son concurrent Polkadot. Ce dernier reste un projet très important au sein de l’écosystème Web3 et est réputé pour son sérieux. Il compte notamment parmi ses créateurs un des anciens fondateurs d’Ethereum, Gavin Wood Il subit néanmoins la grande lenteur de son développement, permettant à Cosmos d’avoir pris une sérieuse avance.
L’avenir nous dira lequel des deux protocoles sortira vainqueur. Et comme toujours, si vous voulez investir sur Cosmos, restez prudent et ne misez que l’argent dont vous n’avez pas besoin !
Questions fréquentes
Le projet crypto Cosmos correspond à une couche d’infrastructure ayant pour ambition de favoriser l’interopérabilité entre les différentes blockchains. La crypto monnaie associée pour ce projet est l’ATOM.
Vous pouvez staker vos crypto monnaies ATOM, du projet Cosmos, sur de nombreuses plateformes. Je conseille par exemple Feel Mining, une société française. Pour choisir la plateforme qui vous convient le mieux, je vous invite à découvrir mon article sur le staking de crypto monnaies.
Il peut être intéressant pour vous d’investir dans des crypto monnaies par exemple pour diversifier vos placements, aller chercher de la rentabilité. Mais attention, qui dit forte rentabilité, dit niveau de risque élevé !
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