Actions, marchés boursiers et cotation
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, toutes les actions ne sont pas cotées en bourse et seules les grosses entreprises s’insèrent sur les marchés financiers car cela génère un coût. Elles entrent en bourse c’est-à-dire qu’elles font admettre leurs actions aux négociations sur un marché réglementé ou non. Les actions font alors l’objet d’une cotation, c’est-à-dire que leur cours va dépendre de la quantité d’offre et de demande émise sur le marché. Ainsi on peut connaître au quotidien le prix d’une action en se référant à son cours de bourse.
Dès lors pour réaliser une opération d’achat sur action d’une société cotée il faut agir sur le marché sur lequel celle-ci est cotée. Les entreprises ne font pas admettre l’intégralité de leur capital social en bourse. Pour être admise à la cote sur le marché Eurolist, l’entreprise prétendante doit placer au moins 25% de son capital sur le marché.
En multipliant le nombre de titres par le cours de bourse du titre on obtient la capitalisation boursière de l’entreprise :
Capitalisation boursière = nombre de titres × cours de bourse de l’action
La capitalisation boursière permet d’évaluer la taille de l’entreprise en fonction de sa cotation et de savoir sur quel compartiment (A, B ou C) du marché Eurolist les titres seront cotés. Elle exprime la valeur « théorique » de la société si celle-ci venait à être rachetée intégralement.
Comme les cours de bourse la capitalisation boursière est donc une donnée qui évolue en permanence.
Il s’agit donc en général des entreprises dont le capital est important et qui souhaitent obtenir de l’argent frais, un financement sans recourir au crédit bancaire qui accroit leur dépendance. Ainsi la société cherche en quelque sorte de nouveaux associés capables de lui apporter des fonds, d’investir dans son activité. Cette recherche de nouveaux actionnaires est facilitée par le recours au marché boursier.
Cependant, entrer en bourse est coûteux et la société va s’adresser à un établissement financier qui va se charger de procéder aux formalités d’introduction.
D’une manière générale le recours au marché boursier a lieu lors d’une augmentation de capital et non au moment de la création de la société.
Variation des cours et risque de marché
Lorsqu’une action est cotée sur un marché elle est soumise au risque de marché. L’action est un produit financier jugé risqué, en effet les variations de ses cours sont susceptibles d’évoluer à la hausse (possibilité de gains importants) ou à la baisse (perte totale de l’investissement). Ses variations dépendent de l’offre et de la demande de titres émises sur le marché mais également d’éléments divers liés aux événements qui affectent la vie économique des entreprises.
Pour connaître la cote d’une action il faut s’informer auprès de l’entreprise de marché qui gère le marché sur lequel elle est négociée. Toutefois les médias ne manquent pas de publier ces informations à destination des investisseurs.
Les actions cotées à la Bourse de Paris sont identifiées (comme pour les autres instruments financiers) par un code ISIN (International Standards Identification Number) ou AFC (Agence française de codification) attribué par Euroclear France.
Nous prendrons ici l’exemple du cours de l’action de BNP Paribas à la date du 3 mars 2009 à la clôture :
BNP PARIBAS
Action – 0,72 % Cours 23,400 €
Code ISIN – Code Mnémo FR0000131104 – BNP
Capitalisation 21 343 048 904 €
Nombre de Titres 912 096 107
Secteur Banques
Marché Compartiment A
Type de cotation Continu
Éligibilité SRD PEA
Indices CAC40
Rentabilité
Les actions sont des produits financiers très risqués puisque le capital investi n’est pas garanti. L’investisseur s’expose aux variations de son cours de bourse. L’action est dite risquée puisque sa rentabilité est aléatoire, c’est-à-dire sa probabilité à produire des rendements.
Rentabilité = Cours final de l’action – Cours initial de l’action + Dividende /
Cours initial
Comme on peut le constater les plus-values et moins-values ainsi que les dividendes participent à sa rentabilité.
Exemple :
Une action est cotée au 1er janvier de l’année N : 50 euros. Au 31 décembre de l’année N+1 elle est cotée 62 euros. Un dividende de 1,60 euros par action a été versé au cours de l’année N.
La rentabilité de l’action est de :
(62 – 50 + 1,60) / 50 = 0,272 soit 27,2 %
Volatilité
La probabilité de rentabilité d’une action est mesurée en calculant son espérance mathématique E.
La dispersion ou volatilité d’une action est mesurée en calculant sa variance V ou son écart type ơ .
Bénéfice par action (BPA) et Price Earning Ratio (PER)
Le Bénéfice par action (BPA) ou Earning per share (EPS) est un indicateur à disposition des investisseurs qui permet de mesurer le rendement par action.
BPA = Résultat de l’exercice / Nombre d’actions
Le PER est un ratio simple qui permet d’exprimer la part de valeur d’une action dans les bénéfices.
PER = Cours de l’action / BPA
Le BPA et le PER sont des données financières très prisées des investisseurs qui leur permettent de mesurer l’opportunité d’investir dans telle ou telle action.
Stratégies sur actions
L’action est devenue une valeur spéculative dont le rôle a pris de l’importance auprès des actionnaires. Les exigences de rentabilité et de retour sur investissement se sont accrues. À l’origine simple titre de propriété d’une entreprise, elle se trouve au cœur de stratégies financières de prise de contrôle de sociétés ou de spéculation.
Actions : sous-jacent de produits dérivés
Des produits dérivés telles les options ou les certificats peuvent avoir pour sous-jacent une action. La valeur du produit dérivé suit plus ou moins l’évolution du cours de bourse de l’action soit dans le même sens soit en sens inverse.
Prise de contrôle
La prise de contrôle d’une société peut s’effectuer par l’acquisition des actions qui composent son capital. Il suffit de détenir la majorité de blocage afin de prendre les décisions importantes.
Certaines techniques telles les OPA (offre publique d’achat), OPE (offre publique d’échange), pactes d’actionnaires, convention de portage, convention de croupier, opération de LBO (Leverage Buy-out) sont utilisées afin d’organiser des prises de contrôle ou des flux financiers.
La technique du ramassage qui consiste à intervenir sur le marché boursier afin d’acquérir de manière progressive les actions d’une société est délicate puisqu’elle conduit à faire monter les cours de bourse. De plus l’acquisition d’un certain nombre d’actions constitutives d’un certain pourcentage du capital de la société (à partir de 5%) est soumise à des formalités obligatoires de déclaration auprès de l’AMF.
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