Alors que la plateforme de crowdfunding dédiée à la transition écologique a déjà collecté plus de 385 millions d’euros (chiffre datant d’octobre 2023), Enerfip accélère son développement à l’international.
Si c’est le rêve de nombreuses entreprises de dépasser ses frontières, c’est aussi sources de nombreuses questions pour les investisseurs : est-ce que c’est risqué ? quelle sera la fiscalité ? combien cela va me rapporter ?
Alors que j’ai à titre personnel environ 6 000€ investis sur des projets portés par Enerfip, j’avoue que seulement une fraction minime l’est sur un projet espagnol (Cautus). J’avais besoin d’en savoir plus, et j’ai eu la chance d’en parler avec Benoit Collas, responsable du développement international d’Enerfip.
Conclusion de nos échanges, même si je suis chauvin, je crois bien que je vais me laisser plus facilement séduire désormais par des projets hors de nos frontières hexagonales.
Je vous explique tout de suite pourquoi.
Pourquoi les pays choisis par Enerfip sont “sexy” ?
🏆 La France, c’est un peu la championne du crowdfunding en Europe. Avec 2,36 milliards d’euros collectés en 2022, nous sommes bien positionnés. Cela nous permet d’avoir de belles plateformes, comme Enerfip, avec les reins suffisamment solides pour aller s’attaquer à d’autres pays. Qui ne manquent pas d’atouts non plus…
L’Espagne, un champion du développement des énergies vertes
Notre voisin ibérique est le 3ème pays de l’Union Européenne pour la production d’énergie renouvelable. Cette performance s’obtient grâce notamment à un très bon taux d’ensoleillement (pour les projets photovoltaïques) ainsi qu’à de nombreuses zones propices aux développements de projets éoliens.
Grâce à la construction de nombreuses capacités, 43 % de la production d’électricité en Espagne était issue des énergies renouvelables en 2020 (contre 20,7 % en 2007) selon Red Eléctrica de España.
L’Espagne est donc bien partie, mais comme partout il reste encore de nombreux efforts à fournir avant d’atteindre la neutralité carbone. Pour cela, à l’image de la France, certaines régions d’Espagne commencent à demander que le financement contribue aux fonds collectés pour les nouveaux projets. Il y a donc un boulevard pour le crowdfunding.
Sauf que l’Espagne est plutôt en retard de ce côté-là. Il faut dire qu’habituellement les émissions obligataires, outil classique du crowdfunding, se font devant notaire. Pas des plus pratique ! Heureusement, Enerfip a mis son nez là-dedans et a construit un nouveau produit, des “crowdbonds”, ce qui permet d’investir en ligne, facilement, comme ce qu’on connaît déjà en France.
L’Italie, troisième pays investi par Enerfip, dispose de nombreux projets en développement également, avec des caractéristiques assez similaires à l’Espagne dans le Sud de la botte (éolien et solaire)
Des pays voisins que l’on connaît bien
Autre avantage dans le choix des pays d’Enerfip, l’Espagne et l’Italie, c’est que ce sont nos voisins frontaliers, et culturels.
✅ En effet, une règle de base de l’investissement et de mettre son argent dans ce que l’on connaît. Or il est tout de même plus facile et plus rassurant pour un Français d’investir en Espagne ou en Italie qu’en Indonésie ou au Zimbabwe…
De la même manière que des promoteurs ont pu vous vanter les mérites d’un investissement immobilier sur la côte catalane, où vous avez peut-être déjà passé des vacances, un projet éolien au large des côtés basques espagnoles, ça nous parle.
Des pays qui se complètent parfaitement
Enfin, dernier point que j’apprécie dans la stratégie de développement d’Enerfip, c’est sa cohérence.
Pour vous expliquer cela, je vais partir d’un concept basique. Pour que le crowdfunding fonctionne, il faut :
- Des projets d’un côté
- Et des investisseurs avec de l’argent de l’autre
C’est là que la stratégie d’Enerfip est maligne. Elle s’appuie sur la complémentarité des différents pays, pour qu’Enerfip au niveau européen fonctionne. Vous avez :
- La France avec des projets et des investisseurs. Et pas forcément assez de projets, quand on voit à quelle vitesse partent certaines collectes
- L’Espagne avec des projets, mais encore relativement peu d’investisseurs en financement participatif. Pour exemple, sur 7 millions d’euros levés pour des projets espagnols par Enerfip sur les premiers mois de 2023, seulement 1 million provient d’investisseurs espagnols.
- L’Italie, dans une situation sensiblement similaire à l’Espagne, i.e. des projets mais encore peu de crowdfunders
- Les Pays-Bas, prochain pays sur la liste d’Enerfip, où la culture du crowdfunding est bien ancrée, et où les projets de production d’énergies renouvelables sont déjà considérablement développés (notamment pour ce qui relève de l’éolien en mer)
Mis sur un schéma, cela donne à peu près ça :
Pourquoi investir sur des projets en Espagne ?
Maintenant que j’ai présenté les choses d’un point de vue “macro”, vous vous dites sans doute que c’est bien gentil, mais que vous avez quelques questions concrètes en tant qu’investisseur. J’y viens tout de suite 🙂 .
Dans cette section je vais surtout parler de l’Espagne, car c’est le pays sur lequel nous avons déjà des collectes qui ont été réalisées au moment où j’écris ces lignes.
Une rentabilité attractive
Pour déterminer le taux d’intérêt d’un projet, Enerfip s’appuie sur le taux de l’OAT du pays, plus une prime de risque.
Les obligations d’Etats de l’Espagne et de l’Italie étant traditionnellement plus rémunératrices que celles de la France, cela donne des rentabilités intéressantes.
Pour vous donner un exemple, j’ai investi sur le projet “Cautus” qui donne du 8,5% par an sur une durée de 1,5 ans. Et il en est de même pour le projet Evacaedum dont la collecte est en cours en octobre 2023.
Une fiscalité qui reste simple
La fiscalité est un paramètre évidemment important, puisque ce qui nous intéresse à la fin, c’est la rentabilité nette de frais et nette d’impôts. Et si possible sans que cela soit un casse-tête.
La fiscalité européenne peut même parfois être un atout, comme pour les SCPI européennes qui permettent généralement d’avoir une fiscalité moindre dans le cadre d’une détention en direct.
Bonne nouvelle, pour les investissements sur des collectes espagnoles, les résidents français restent sur la flat tax à 30%. Il y aura juste une petite manipulation à faire pour déclarer que vous êtes bien résident fiscal français, et ainsi éviter la double imposition.
Rassurez-vous, Enerfip envoie des rappels à ses investisseurs et la procédure, très simple, est détaillée dans la FAQ du site.
Un cadre réglementaire homogène en Europe
Avec la mise en place du statut de Prestataire de Services de Financement Participatif (PSFP), le crowdfunding a désormais un cadre légal déterminé au sein de l’Union Européenne.
✅ Les plateformes de financement participatif ont jusqu’en novembre 2023 pour s’y conformer, mais Enerfip fut l’un des premiers sites à obtenir cet agrément, dès la fin d’année 2022.
Par conséquent, que vous investissiez en France, en Espagne ou en Italie, ce sont globalement les mêmes règles et protections qui s’appliquent.
Exemple : le projet Cautus
A titre personnel, j’ai investi sur le projet Cautus fin septembre 2023. Je vais vous partager quelques caractéristiques du projet, afin que vous ayez une idée :
- Investissement dans un portefeuille de projets d’ID Energy, une entreprise internationale dans le domaine de l’énergie solaire
- Montant levé : 2,3 millions d’euros
- Titre financier utilisé : obligations simples
- Taux d’intérêt fixe : 8,5% par an (avant impôt)
- Durée du prêt : 1 an et demi
- Investissement minimum : 10€
- Remboursement : in fine (c’est à dire à la fin de la durée du prêt)
- Versement des intérêts : tous les ans
Parmi les éléments qui m’ont séduit, il y a les 15 ans d’expérience d’ID Energy dans les énergies renouvelables. Ce groupe a 5,1 GW de projets en cours de développement, diversifiés en termes de technologie (solaire, éolien, biogaz et stockage) et de géographie (Italie, Espagne et Europe de l’Est).
La collecte de 2,3 millions d’euros sert à financer la construction de 4 parcs photovoltaïques en Pologne. Or j’ai des origines polonaises (et oui il y a toujours un peu d’affect, même dans l’investissement !) et la Pologne est une des plus belles success stories économique de l’Europe sur les vingt dernières années (pour rester rationnel).
Comme d’habitude, investir comporte des risques, mais en l’occurrence le taux de 8,5% par an par rapport aux caractéristiques du projet me semble plus que correct. L’avenir me dira si j’ai eu raison !
Conclusion : à l’assaut de l’Europe avec Enerfip !
L’agrément PSFP mis en place par l’Europe devait notamment faciliter l’émergence du financement participatif à l’échelle du continent. Enerfip fait partie des pionniers s’étant saisis de cette opportunité.
In fine, cela devrait permettre de mettre plus de projets à disposition de plus d’investisseurs, et dans des conditions qui restent maîtrisées et attractives pour les investisseurs français (ex. couple rendement risque, fiscalité, diversification). Et peut-être que dans quelques années, nous investirons tous aussi facilement en France qu’en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas ou en Allemagne ?
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- https://www.mazars.fr/Accueil/Insights/Publications-et-evenements/Etudes/Barometre-du-crowdfunding-en-France-2022
- https://spanish-presidency.consilium.europa.eu/fr/actualites/espagne-energies-renouvelables-transition-ecologique-ue/
- https://www.sistemaelectrico-ree.es/
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