À l’occasion de la nouvelle année, vous avez peut-être pris quelques bonnes résolutions. Avez-vous pensé à y faire figurer la préparation de votre retraite ? Les incertitudes qui pèsent sur cette dernière invitent à l’action. Créé en 2019, le Plan d’épargne retraite (PER) propose une solution d’épargne taillée sur mesure pour répondre à cet enjeu important. Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir les nombreux avantages du PER.

Ouvrir un plan d'épargne retraite, quels avantages ?

Une simplification de l’épargne retraite

Introduit par le Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises, dit loi PACTE du 22 mai 2019, le Plan d’épargne retraite simplifie l’épargne retraite. De fait, le PER remplace le PERP, le PERCO, le contrat Madelin et le contrat Article 83. Le législateur a souhaité simplifier l’épargne retraite en mettant fin à la disparité des produits et de leurs règles. De fait, le PER offre aux Français une solution d’épargne claire, aux supports d’investissements rentables et orientés vers le financement des entreprises. Depuis le 1er octobre 2020, il n’est plus possible d’ouvrir un contrat d’épargne retraite d’ancienne génération. Les épargnants possédant un ou plusieurs de ces contrats peuvent néanmoins les transférer vers le Plan d’épargne retraite. Ce dernier a en effet été constitué de 3 compartiments facilitant le transfert des différents types d’épargnes :

  • Le compartiment 1, destiné aux versements volontaires du titulaire.
  • Le compartiment 2, destiné aux versements provenant de l’épargne salariale.
  • Le compartiment 3, destiné aux cotisations obligatoires de l’employeur.

Comme tout produit d’épargne et d’investissement, le Plan d’épargne retraite peut s’avérer, sous certains aspects, compliqué à appréhender pour un épargnant. Un cabinet en conseil patrimonial comme le site euodia.fr met toute son expertise à sa disposition pour choisir les options les plus adaptées à son cas.

Bon à savoir : Les frais de transfert des contrats d’ancienne génération vers un Plan d’épargne retraite (PER) sont réglementés et plafonnés (généralement à 1 % des sommes transférées). Le transfert des contrats de plus de 5 ans est totalement gratuit.

Un produit alimenté par diverses sources

Le Plan d’épargne retraite (PER) est alimenté par les versements volontaires de l’épargnant. Mais il est aussi possible d’y verser :

  • Sa participation.
  • Ses primes d’intéressement.
  • Les sommes disponibles sur son Compte épargne temps.
  • L’abondement de l’employeur.
  • Les versements obligatoires réalisés sur le PER d’entreprise obligatoire.

L’addition de ces différentes sources contribue à la constitution de l’épargne augmentée, chaque année, des intérêts liés au rendement des supports d’investissement choisis.

Un investissement multisupport

Qu’il soit du type assurantiel ou bancaire, le Plan d’épargne retraite (PER) propose un éventail de supports d’investissement particulièrement large au travers des fonds en euros et unités de compte (UC) détenus. Parmi les exemple d’UC, vous trouverez :

  • Des actions.
  • Des fonds indiciels (Exchange Traded Fund).
  • Des fonds structurés.
  • Des Organismes de placement collectif en immobilier (OPCI).
  • Des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).
  • Des Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI).
  • Des Sociétés civiles Immobilières (SCI).

Grâce à son PER, l’épargnant diversifie ses placements selon son profil (prudent, équilibré ou dynamique). Cette diversification dilue considérablement le risque de l’investissement. L’épargnant peut en outre choisir de piloter lui-même la gestion de son PER ou de la confier par mandat à un organisme spécialisé. Cette gestion pilotée se traduit par une anticipation professionnelle de l’évolution des marchés et une adaptation en conséquence de l’allocation d’actifs au sein du PER.

Des possibilités de déblocage anticipé

Par définition, le Plan d’épargne retraite se veut un investissement à longs termes. Les sommes versées sur celui-ci sont normalement bloquées jusqu’au départ à la retraite du titulaire. Le législateur a néanmoins prévu des cas de déblocage anticipé :

  • L’achat de la résidence principale (pour la partie de l’épargne issue des versements volontaires ou de l’épargne salariale).
  • Le décès du conjoint ou du partenaire de Pacs.
  • L’invalidité du titulaire du PER, de son conjoint ou partenaire de Pacs ou de l’un de ses enfants.
  • Pour un salarié, l’expiration de ses droits à chômage.
  • Pour un non-salarié, la cessation d’activité à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire.
  • Le surendettement acté par la commission de surendettement qui fait la demande de déblocage des sommes placées.

Un avantage fiscal intéressant

Produit d’épargne intéressant, le PER peut être aussi envisagé comme un outil de défiscalisation efficace. Les sommes versées sur un PER sont, en effet, déductibles de votre revenu imposable dans la limite du plafond légal en vigueur. Plus vous épargnez, plus votre imposition sur le revenu diminue.

L’avantage fiscal accordé au titre de vos versements sur votre PER est proportionnel à votre taux marginal d’imposition (TMI). La progressivité de l’impôt sur le revenu se traduit par l’existence de plusieurs taux d’imposition compris entre 0 et 45 %. Par le mode de calcul de son avantage fiscal, le PER est un outil de défiscalisation particulièrement intéressant pour les contribuables les plus fortement imposés.

Voici un exemple pour 4000 € versés :

Tranche Marginale d’Imposition (TMI)Montant de l’économie d’impôt
11 %440 €
30 %1 200 €
41 %1 640 €
45 %1 800 €
Exemple de calcul de l’économie d’impôt générée par un Plan d’épargne retraite pour 4000 € versés.

À retenir : Les plafonds en vigueur

La loi plafonne le montant des versements au PER déductibles du revenu imposable selon le statut de l’épargnant. Pour un salarié, ce plafond est fixé à 10 % des revenus nets avec une déduction maximale de 35 194 € en 2023 ou 4 114 € lorsque ce montant est plus élevé.

Une sortie flexible

Sauf cas de déblocage anticipé, le PER se dénoue normalement à la liquidation des droits à la retraite ou à l’âge légal de cette dernière. En matière de sortie, le Plan d’épargne retraite (PER) s’avère particulièrement flexible. Au moment de son départ à la retraite, son titulaire peut choisir de récupérer son épargne de trois manières différentes :

  • Sous forme de capital.
  • Sous forme de rente.
  • En combinaison des deux formes précédentes.

Ouvert à tous quel que soit son statut

L’ouverture d’un Plan d’épargne retraite (PER) est accessible à tout français âgé de 18 à 68 ans, quel que soit son statut professionnel : salarié, travailleur non-salarié (TNS), chef d’entreprise ou même sans activité. Placement sur le long terme, impliquant un blocage de l’épargne, le PER s’envisage dès lors que votre situation personnelle et professionnelle est stabilisée. Bien évidemment, plus tôt intervient son ouverture, plus le complément retraite obtenu sera important.

Un produit largement proposé

S’il est encore un produit d’épargne relativement récent, le Plan d’épargne retraite (PER) est proposé par de nombreux organismes spécialisés dans l’épargne et l’investissement :

  • Les banques.
  • Les assurances.
  • Certaines mutuelles.
  • Les prévoyances.
  • Les gestionnaires d’actifs.
  • Les cabinets en conseil patrimonial.

Le PER a très nettement amélioré cette catégorie d’épargne. L’épargnant peut, malgré tout, légitimement s’interroger sur son intérêt par rapport à l’assurance-vie. Le choix entre ces deux produits s’effectuera au regard du taux d’imposition de celui-ci. Un épargnant fortement imposé a tout intérêt à opter pour le PER. Ce dernier jouera pleinement ses deux rôles : préparer efficacement l’avenir en épargnant pour sa retraite et optimiser sa fiscalité en diminuant son imposition sur le revenu.