Un ETF ou tracker, est un fonds indiciel coté. L’objectif de l’ETF est de répliquer au mieux leur indice de référence. Pour y parvenir, les sociétés de gestion qui commercialisent les ETF peuvent mettre en place deux types de réplications :

  • la réplication physique ;
  • la réplication synthétique.

Les ETF physiques

La réplication physique est le type de réplication le plus simple et le plus courant. Il consiste à investir dans l’ensemble des entreprises qui composent l’indice. Par exemple, un ETF CAC 40 va détenir les 40 entreprises du CAC, proportionnellement à la répartition de l’indice.

Certains ETF à réplication physique peuvent ne pas détenir l’ensemble des titres d’un indice. Certains indices comme le Russell 2000 ou le MSCI World sont constitués de milliers d’entreprises. Plutôt que d’investir dans toutes ces entreprises, il est possible que le gestionnaire préfère investir dans un sous-ensemble suffisamment représentatif de l’indice. Cela peut néanmoins amoindrir la qualité de réplication du fonds.

Les ETF synthétiques

La réplication synthétique est un mode de réplication qui utilise des swaps. Un swap est un instrument financier qui permet d’échanger la performance de deux actifs. Si vous possédez une action A et qu’une banque possède une action B, alors vous pouvez contracter un swap avec la banque pour échanger la performance de l’action A et B avec elle.

Ainsi, certains ETF peuvent investir dans des paniers d’actions qui ne correspondent pas à celui de leur indice de référence, mais en contractant un swap, ils échangent la performance de leur panier avec celle d’indice de référence. Ils répliquent ainsi très précisément le cours de l’indice.

C’est grâce à la réplication synthétique que vous pouvez avoir des ETF éligibles au PEA alors même qu’ils répliquent des indices non européens, comme le S&P 500 ou le MSCI Emerging Markets. Ces ETF investissent dans des paniers d’actions européennes (ce qui les rend éligibles au PEA) puis ils swapent leur performance pour répliquer un autre indice.

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Les ETF synthétiques sont-ils plus risqués ?

Certains investisseurs peuvent émettre des craintes vis-à-vis des ETF synthétique. En effet, en plus du risque de marché de tout ETF, les ETF synthétique ont un risque de contrepartie avec le cocontractant du swap. Si la banque avec laquelle le fonds a un swap fait faillite, alors l’ETF pourrait se retrouver en difficulté.

Cependant, selon nous il ne faut pas s’alarmer.

  • Premièrement, les émetteurs de swap sont des grandes banques d’investissement internationales, qui ont peu de chances de faire faillite.
  • Deuxièmement, les actifs du fonds, même s’ils ne correspondent pas à ceux de l’indice, ne sont pas mis en danger par le swap.
  • Enfin, la plupart des ETF synthétiques souscrivent à des assurances pour couvrir leur risque de contrepartie.

Finalement, synthétiques ou physiques, les ETF sont d’excellents outils d’investissement. Et pour savoir comment choisir vous ETF et construire votre portefeuille, rendez-vous sur notre article dédié !

FAQ

Comment décrypter le nom d’un ETF ?

Le plus simple est de prendre un exemple : « Lyxor Core MSCI World (DR) UCITS ETF – Acc » :
Lyxor Core : nom de l’émetteur / société de gestion. Ici « Core » est une gamme d’ETF de Lyxor.
MSCI WORLD : nom de l’indice de référence répliqué et stratégie.
(DR) : signifie « Direct Replication » soit une réplication physique et non pas synthétique.
UCITS ETF : Indique que l’ETF est conforme à la directive UCITS.

La dernière partie concerne les dividendes :
« Acc » ou « C » en anglais « Accumulating » : les dividendes dégagés par l’ETF sont capitalisés.
« Dist. » ou « D » pour « Distributing » : ils sont distribués.
« C/D » : les deux sont possibles.

Peut-on investir dans une assurance vie avec des ETF ?

Oui, c’est possible ! On vous explique tout dans notre article : Assurance-vie et ETF : lesquels choisir ? (Guide 2023).