Qui n’a jamais rêvé d’avoir des compléments de revenus grâce à un investissement locatif ? Obtenir une rente à vie, grâce à un bien acheté à crédit, fait l’objet de beaucoup de fantasmes car c’est la promesse d’une indépendance financière à moindre coût. Or, ce fantasme peut devenir une réalité à condition d’investir dans l’immobilier intelligemment. En effet, l’immobilier recèle de dispositifs en tout genre qui sont plus ou moins opportuns. Parmi ces dispositifs, le LMNP (pour location meublée professionnelle) fait partie des plus intéressants. De fait, des loyers plus élevés, une imposition moins lourde et une flexibilité juridique plus importante font du LMNP un dispositif de premier choix.

Dans ce guide, je vous explique tout ce qu’il faut savoir sur l’investissement locatif, et en particulier sur le statut LMNP. Conditions pour obtenir le statut, régimes d’imposition en vigueur, avantages et inconvénients du dispositif, biens éligibles et conseils avant de vous lancer. À l’issue de la lecture de cet article, vous pourrez mener à bien votre projet avec sérénité ⤵️.

L’investissement locatif en synthèse

Quand vous louez votre logement pour le rentabiliser votre investissement locatif, trois grandes questions se posent. Tout d’abord, faut-il le louer vide ou le louer meublé ? Ensuite, faut-il opter pour le régime forfaitaire ou réel ? Enfin, faut-il préférer le statut LMNP ou LMP (si vous décidez de louer meublé). L’ensemble de ces options ont leur lot d’avantages et d’inconvénients et en particulier sur les questions fiscales.

S’il est un dispositif fiscal qui se démarque particulièrement des autres en matière d’investissement locatif, c’est bien la location meublée dans le cadre du statut LMNP. En effet, la location meublée non professionnelle cumule tous les avantages qu’il est permis d’espérer. D’ailleurs, c’est à ce titre qu’il est classé par l’administration comme une niche fiscale.

Par ailleurs, les conditions pour bénéficier du statut LMNP sont confortables. En effet, il est possible de profiter du statut LMNP si vos recettes locatives ne dépassent pas 23 000 € par an ou si vos loyers ne dépassent pas vos autres revenus imposables. Enfin, les formalités à remplir pour vous mettre en conformité avec la réglementation sont simples.

➡️ Bref, en quelques mots, le LMNP est rentable, accessible et facile à mettre en place.

Avantages

    • Des loyers plus élevés
    • Des charges fiscales plus faibles sur les recettes locatives
    • Des charges fiscales plus faibles le jour de la revente
    • Des baux plus souples
    • Compatible avec des surfaces de petite taille

Inconvénients

    • Un marché plus restreint que la location vide
    • Le besoin d’un expert-comptable

Bien qu’elle ait quelques inconvénients, la location meublée sous le statut LMNP, en particulier au régime réel, est un dispositif idéal pour réaliser un investissement locatif. La raison principale à cela est de nature fiscale : déductibilité des charges (y compris l’amortissement), report des déficits, taux d’imposition et régime de la plus-value des particuliers vous permettent d’augmenter considérablement la rentabilité locative de votre investissement.

Qu’est-ce que le LMNP ?

La location meublée non professionnelle (LMNP) est un statut juridique et fiscal destiné aux propriétaires bailleurs de biens loués meublés.

Dans le cadre d’un LMNP, le bien peut-être indifféremment :

  • Neuf ou ancien,
  • Loué en courte ou en longue durée,
  • Être détenu en nom propre ou par l’intermédiaire d’une société fiscalement transparente (via une SARL de famille par exemple).

La réglementation et la fiscalité en matière de location immobilière sont telles qu’il est souvent difficile d’avoir une vision d’ensemble de tous ces dispositifs. Aussi, pour vous aider à vous y retrouver, voici une infographie récapitulative des différentes options qui s’offrent au propriétaire bailleur d’un bien détenu en nom propre (ou via une société fiscalement transparente).

Investissement locatif, les différents dispositifs fiscaux
Louer un logement d’habitation : quelles sont les options ?

➡️ Comme l’infographie le montre, le statut LMNP s’inscrit dans le cadre d’une location meublée et est compatible avec le régime d’imposition forfaitaire (appelée « micro BIC ») ou réel. Manifestement, il est le dispositif le plus avantageux pour votre investissement locatif.

Quelles sont les conditions à respecter pour devenir LMNP  ?

Investissement immobilier locatif : Les conditions pour obtenir le statut LMNP

Pour bénéficier du statut LMNP, l’administration fiscale impose des conditions.

Les conditions liées au bien pour obtenir le statut LMNP

Le logement doit être à usage d’habitation

Le bien immobilier loué doit être à un usage d’habitation. L’usage d’habitation concerne à la fois les locations longue durée (à des étudiants par exemple) et les locations longue durée (à des touristes par exemple). En revanche, les locaux commerciaux ou professionnels sont exclus de la location meublée.

Le logement doit être décent

Le bien loué doit respecter des critères stricts pour être qualifié de décent selon la réglementation en vigueur. En effet, un logement jugé décent doit :

  • Offrir une surface habitable d’au moins 9 m² avec une hauteur sous plafond minimale de 2,20 m, ou un volume habitable d’au moins 20 m³.
  • Respecter des normes qui assurent la sécurité physique et la santé des occupants.
  • Être exempt de toute infestation de nuisibles.
  • Posséder un diagnostic de performance énergétique (DPE) indiquant une consommation inférieure à 450 kWh par m² par an.

Le logement doit être meublé

En matière d’ameublement, le logement loué doit être équipé de tous les éléments indispensables pour permettre au locataire de dormir, manger et vivre confortablement (conformément au décret n° 2015-981). La liste des meubles en LMNP comprend :

  • Une literie avec couettes ou couvertures,
  • Des volets ou rideaux dans les chambres,
  • Une plaque de cuisson,
  • Un four ou un four à micro-ondes,
  • Un réfrigérateur avec congélateur (ou un réfrigérateur avec un compartiment à -6°),
  • De la vaisselle et des ustensiles de cuisine,
  • Une table et des chaises,
  • Des étagères,
  • Des luminaires,
  • Du matériel d’entretien ménager adapté au logement.

Les conditions liées à l’activité pour obtenir le statut LMNP

L’activité doit être immatriculée

Pour obtenir le statut de LMNP, vous avez l’obligation de déclarer votre activité en ligne sur le site de l’INPI (dans les 15 jours suivant son lancement). En retour, l’administration fiscale vous attribue un numéro de SIRET et enregistre votre régime d’imposition.

L’activité doit être occasionnelle

Votre éligibilité au statut LMNP dépend du montant de vos revenus locatifs et de vos autres revenus d’activité. En effet, ce statut s’applique aux activités occasionnelles, c’est-à-dire lorsque l’une des deux conditions suivantes est remplie :

  • Vos recettes locatives annuelles (charges comprises), sont inférieures à 23 000 €, incluant les éventuelles indemnités d’assurance loyers impayés.
  • Vos recettes locatives sont inférieures à vos autres revenus d’activité soumis à l’impôt sur le revenu (salaires, pensions, rentes viagères, autres bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices agricoles, ou bénéfices non commerciaux par exemple).

Si aucune de ces conditions n’est remplie, vous serez automatiquement soumis au statut de loueur en meublé professionnel (LMP).

Les deux régimes d’imposition pour son investissement locatif en LMNP

Investir dans l'immobilier locatif : les deux régimes d'imposition du LMNP

Les revenus issus d’un LMNP sont assimilés à des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) en raison du caractère commercial de la location meublée. Par ailleurs, les recettes locatives sont soumises à une imposition qui varie en fonction du régime fiscal applicable au bailleur.

Effectivement, deux régimes d’imposition distincts sont possibles :

  • Le régime micro-BIC (ou forfaitaire), qui permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire sur les recettes locatives (au titre des charges associées à l’activité).
  • Le régime réel, qui autorise la déduction des charges, effectivement supportées par le bailleur, sur les recettes locatives, y compris l’amortissement du bien.

La fiscalité du LMNP au régime micro-BIC 

Au début de l’activité, le statut de LMNP est automatiquement soumis au régime micro-BIC. Ce régime s’applique tant que les recettes locatives annuelles restent inférieures à :

  • 77 700 euros pour une location meublée classique,
  • 15 000 euros pour un meublé de tourisme non classé,
  • 188 700 euros pour un meublé de tourisme classé ou une chambre d’hôtes.

Dans le cadre du régime micro-BIC, le propriétaire bailleur d’un bien loué meublé peut réduire, forfaitairement, sa base imposable. Aussi, le pourcentage de réduction dépend-il de la nature de l’activité :

  • 50 % des recettes locatives pour la location meublée classique,
  • 30 % pour les meublés de tourisme non classé,
  • 71 % pour les chambres d’hôtes et les meublés de tourisme classés situés en zone rurale.

Votre base imposable est ensuite intégrée à vos autres revenus d’activité et soumise au barème progressif de l’impôt sur le revenu, selon votre tranche marginale d’imposition. En outre, vous devez également vous acquitter de prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 % sur vos loyers nets, c’est-à-dire après application de l’abattement.

Exemple d’un investissement locatif en LMNP au régime micro-BIC

Supposons que vous louiez un bien meublé classique pour un revenu annuel de 10 000 €, que vous soyez sous le régime micro-BIC et que votre tranche marginale d’imposition (TMI) soit de 30 %. Avec ce régime, votre base imposable sera réduite à 5 000 € grâce à l’abattement de 50 % (10 000 € x 50 %).

➡️ Sur cette base, vous devrez payer 2 360 € d’impôts, comprenant à la fois de l’impôt sur le revenu [5 000 € x 30 %] et des prélèvements sociaux [5 000 € x 17,2 %].

La fiscalité du LMNP au régime réel

Si vos revenus locatifs dépassent les plafonds du régime micro-BIC, vous serez automatiquement soumis au régime fiscal du réel. Vous avez également la possibilité de choisir ce régime, même si vos revenus sont en dessous des seuils (que ce soit au démarrage de votre activité ou en cours d’exercice).

Contrairement au régime micro, le régime réel vous permet de déduire de vos loyers l’ensemble des frais que vous engagez au service de la mise en location.

D’une part, il s’agit des dépenses réelles telles que les frais de notaire, les frais d’agence, les charges de copropriété, les intérêts d'emprunt, les frais d’assurance emprunteur, les frais comptables, les frais de gestion locative, les frais de conciergerie ou l’assurance loyers impayés par exemple.

D’autre part, le régime réel vous permet de déduire l’amortissement de votre bien immobilier (hors terrain) et de votre mobilier. L’amortissement représente la dépréciation d’un bien au fil du temps. Bien qu’il n’impacte pas directement votre trésorerie, il est considéré comme une charge et réduit ainsi votre base imposable.

Enfin, si vos charges dépassent vos recettes locatives, vous générez un déficit. Ce déficit peut être reporté sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) de la location meublée pendant 10 ans. Cela vous permet de limiter, voire d’annuler, la taxation sur vos loyers !

Exemple d’un investissement locatif en LMNP au régime réel

Supposons que vous louiez un bien meublé classique pour 10 000 € par an, que vous soyez soumis au régime réel, et que votre tranche marginale d’imposition (TMI) soit de 30 %. Imaginons également que vos charges annuelles s’élèvent à 3 000 € en moyenne. Admettons également que vous possédez un bien dont la valeur du bâti est estimée à 180 000 €, amortissable sur 30 ans. Vous pouvez donc amortir 5 333 € par an pour la perte progressive de valeur de ce bien (180 000 € ÷ 30).

➡️ En pratique, votre base imposable diminue de 10 000 € à 1 667 € (10 000 € – 5 333 € – 3 000 €). Par conséquent, vous ne paierez que 786 € d’impôts par an (1 667 € x 47,2 %).

✅ Si vos charges réelles dépassent l’abattement forfaitaire (50 % des recettes locatives pour une location classique), le régime réel devient plus avantageux que le régime micro-BIC.

Les avantages et inconvénients du LMNP au régime réel

Immobilier locatif : les avantages et inconvénients du LMNP

La liste des avantages et inconvénients du LMNP met en évidence que ce dispositif est une aubaine.

Les avantages du LMNP

Des loyers plus élevés

Un logement meublé se loue généralement entre 10 % et 20 % plus cher qu’un logement vide, en fonction des villes et des emplacements. Par conséquent, malgré les coûts liés à l’ameublement et à son entretien, le rendement brut d’un logement meublé est automatiquement supérieur à celui d’un logement vide.

Grégoire
Les conseils de Grégoire

Assurez-vous qu’il existe un marché de la location meublée dans la ville où vous investissez. Si la demande est faible, vous risquez une vacance locative, ce qui pourrait réduire votre rendement brut.

La déductibilité des charges

Contrairement au régime micro, qui applique un abattement forfaitaire de 50 % sur les recettes locatives (par exemple, une base imposable de 5 000 € pour un revenu annuel de 10 000 €), le régime réel permet de déduire des loyers l’ensemble des frais réels engagés par le propriétaire dans le cadre de son activité.

L’administration fiscale ne propose pas de liste détaillée des charges déductibles, mais précise qu’elles doivent respecter les critères de déductibilité applicables aux bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Pour être légitimement déduites des loyers au cours d’une année donnée, ces charges doivent être directement liées à l’exploitation et être prouvées, par exemple, par des factures ou des bons de livraison.

De plus, comme nous l’avons déjà évoqué, lorsque vous louez un bien meublé sous le régime réel, la base imposable des revenus locatifs peut être réduite du montant de l’amortissement annuel de tous les biens meubles et immeubles utilisés pour l’activité, y compris le bien immobilier lui-même (hors terrain).

Le report des déficits

Si, au cours d’une année, les charges dépassent les recettes locatives, un déficit est constaté. Ce déficit peut être reporté sur les 10 années suivantes, mais uniquement sur les revenus issus de la location meublée.

✅ En reportant ce déficit, vous réduisez la base imposable des exercices futurs en cas de bénéfices, les déficits les plus anciens étant utilisés en priorité.

Le taux d’imposition

La base imposable, qui correspond aux recettes locatives après déduction des charges et des amortissements, est assujettie à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux (votre taux marginal d’imposition augmenté de 17,2 %). En fonction de votre situation personnelle, votre TMI peut être de 0 %, 11 %, 30 %, 41 % ou 45 %.

En LMP, le taux d’imposition est égal au TMI + 35% (en moyenne) au titre du paiement des cotisations sociales (taux deux fois plus élevé que les prélèvements sociaux du LMNP).

Le régime de la plus-value des particuliers

Lors de la revente, le statut LMNP offre l’avantage de profiter du régime de la plus-value des particuliers. Par conséquent, si vous réalisez une plus-value (prix de vente supérieur au prix d’achat), celle-ci n’est pas calculée en fonction du prix d’achat réduit des amortissements (ou « valeur nette comptable »), mais bien sur la valeur brute du bien, avant amortissement.

On pourrait penser que la valeur de base soit la VNC, étant donné que les amortissements ont été déduits fiscalement. Un « rattrapage à la revente » aurait alors semblé logique.

✅ Étonnement, ce n’est pas le cas, ce qui est une excellente nouvelle pour le propriétaire. En effet, si son bien prend de la valeur dans le temps, le propriétaire réalise des économies significatives (c’est principalement pour cette raison que le LMNP au régime réel est une niche fiscale).

En LMP, la plus-value est calculée conformément au régime de la plus-value des professionnels. Cela signifie que la valeur d’achat retenue est la valeur nette comptable (c’est-à-dire du prix d’achat du bien diminué de l’ensemble des amortissements comptabilisés). A moins que votre bien ait perdu de la valeur, ce régime implique qu’il faille payer systématiquement un impôt sur la plus-value le jour de la revente.

Les inconvénients du LMNP au régime réel

Des formalités plus lourdes

Les démarches d’immatriculation de l’activité LMNP auprès du centre de formalité des entreprises du Greffe du Tribunal de Commerce peuvent être fastidieuses. Il est essentiel d’être rigoureux, car ces démarches vous permettent d’obtenir votre numéro SIREN. De plus, pour chaque bien immobilier, il est nécessaire de soumettre un formulaire distinct afin d’obtenir le numéro SIRET correspondant (c’est-à-dire le SIREN suivi de 5 chiffres supplémentaires).

L’immatriculation de votre location meublée doit être effectuée dans les 15 jours suivant le début de l’activité.

Vous devez également soumettre votre première déclaration de cotisation foncière des entreprises (CFE) entre le 6 novembre et le 15 décembre de l’année d’imposition. Sachez que la première année est exonérée de cette taxe, tandis que la deuxième année bénéficie d’une réduction de 50 %.

Le besoin d’un expert-comptable

Investir en LMNP au régime réel nécessite de transmettre chaque année une liasse fiscale à l’Administration et d’être prêt à fournir un fichier des écritures comptables (FEC) en cas de contrôle. Il est donc indispensable de faire appel à un expert-comptable pour gérer vos comptes et minimiser les risques d’erreurs.

Néanmoins, rappelez-vous que les frais de tenue de comptabilité sont déductibles de la base imposable (dans le cadre d’un LMNP au régime réel).

✅ De plus, en vous inscrivant à un Centre de Gestion Agréé (CGA), vous pouvez fiscalement déduire les deux tiers de vos frais d’adhésion et de comptabilité.

Grégoire
Les conseils de Grégoire

Si l’appel à un expert-comptable en LMNP n’est pas obligatoire, je le recommande vivement (si vous êtes au régime réel). En effet, pour quelques dizaines d’euros par mois, vous éviterez une tâche technique, laborieuse et ingrate. En outre, vous vous prémunissez d’erreurs qui peuvent faire l’objet d’un redressement fiscal en cas de contrôle.

Le paiement de la CET (CFE + CVAE)

❌ Tout loueur en meublé est redevable de la contribution économique territoriale (CET) qui est composée de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

Concernant la CFE, notons que :

  • Son montant repose sur la valeur locative du bien immobilier et que son taux est décidé au niveau communal (comme pour la taxe foncière) ;
  • Le loueur d’un meublé bénéficie d’une exonération totale de CFE la première année d’activité et une exonération de moitié la deuxième année.

Concernant la CVAE, notons que :

  • Seules les personnes qui génèrent plus de 500 000 € de recettes locatives sont concernées par cette taxe (un nombre restreint d’investisseurs) ;
  • Son montant est relativement faible (maximum 0,375% de la valeur ajoutée taxable).

✅ Néanmoins, rappelez-vous également que la CFE et la CVAE sont déductibles de la base imposable (dans le cadre d’un LMNP au régime réel).

Quel bail choisir pour son investissement locatif en LMNP ?

Investir dans le locatif : quel bail choisir en LMNP

Louer un bien meublé est réalisable à travers différentes natures de contrats. Aussi est-il possible de louer son logement sur une longue durée, sur une courte durée (à des personnes de passage) ou à un gestionnaire exploitant à travers un contrat commercial.

La location meublée longue durée

Dans le cadre d’une location longue durée, le propriétaire a le choix d’opter pour :

  • Un bail meublé  (bail de 12 mois renouvelable par tacite reconduction)
  • Un bail étudiant (bail de 9 mois)
  • Un bail mobilité  (bail de 1 à 10 mois)

La majorité des propriétaires bailleurs optent pour la location longue durée à travers un « bail meublé ».

La location meublée courte durée

Un propriétaire bailleur a également la possibilité de louer son logement sur une courte durée. Aussi un investisseur a-t-il la possibilité d’exercer son activité en proposant :

  • Un meublé de tourisme (de type Airbnb)
  • Un gîte rural
  • Une chambre d’hôte

Quel que soit le modèle choisi, le propriétaire bailleur ne pourra pas louer le logement à une même personne plus de 90 jours. En outre, il devra faire une déclaration spécifique à la mairie et obtenir les agréments nécessaires en fonction de l’activité (autorisation de changement d’usage, compensation etc.).

Attention à ce type de bail qui implique un investissement personnel plus conséquent qu’une location longue durée (car le roulement des locataires est beaucoup plus important).

Le contrat commercial pour les résidences de service

Autre possibilité pour un investisseur : acheter un lot dans une résidence de service (résidence étudiante, résidence senior, résidence de tourisme ou résidence d’affaires).

La résidence de services est gérée par un professionnel exploitant qui signe un bail commercial de 9 ans avec les propriétaires et sous-loue les logements aux occupants éligibles.

À noter que le gérant s’occupe de la fourniture des services obligatoires, de la gestion locative de la résidence, de l’entretien courant des lieux et de l’ameublement des habitations.

Attention à ce type de bail qui vous lie très étroitement avec un exploitant dont il vous sera difficile de vous défaire en cas de difficulté. Pour en savoir plus sur la résidence étudiant par exemple, je vous invite à lire mon article dédié  : Investissement en résidence étudiante : avantages & inconvénients

Comment réussir son investissement locatif ?

Investir locatif : les astuces pour réussir son LMNP

Se lancer dans un investissement locatif, et plus spécifiquement dans le LMNP au régime réel, nécessite de connaître quelques vérités. Voici les principales à garder à l’esprit.

Les petites surfaces sont plus rentables que les grandes

Pour vous en apporter la preuve, j’ai recherché les rentabilités locatives de quelques villes françaises de taille moyenne qui sont actuellement en vogue (en fonction de la taille des appartements).

Rend T1Rend T2Rend T3Rend T4
Perpignan10,8%8,5%8,3%7,0%
Roubaix10,2%8,5%7,8%6,4%
Limoges9,1%8,4%7,6%6,8%
Nancy7,5%6,6%5,6%5,4%
Brest7,1%6,5%5,8%5,8%
Amiens7,3%6,6%5,6%5,4%
Poitiers7,1%6,1%5,9%5,5%
Toulon7,0%6,4%5,9%5,4%
Chartres7,7%6,2%5,5%5,2%
Dijon7,2%6,1%5,5%5,2%
Reims6,7%5,6%5,0%4,9%
Rendement brut de villes françaises – Source : Yanport via Lefigaro au 01.01.2024

Comme vous pouvez le constater, dans la majorité des villes, un studio offre une rentabilité supérieure à celle d’un T2, qui lui-même dépasse celle d’un T3 ou d’un T4. Par exemple, à Chartres, un studio peut atteindre un rendement locatif de 7,7 %, tandis qu’un T4 se limite à une rentabilité brute de « seulement » 5,2 %.

Le rendement locatif brut est calculé hors charges et hors fiscalité (qui varie selon le régime fiscal de chacun). Il est le rapport entre le loyer annuel moyen par mètre carré et le prix d’achat moyen par mètre carré.

Il est cependant tout à fait possible d’améliorer la rentabilité d’un grand logement. Pour cela, il suffit de le convertir en colocation, à condition que la population étudiante dans le quartier soit suffisamment nombreuse. Cette stratégie d’investissement locatif est particulièrement intéressante, car elle vous permet d’acquérir un grand appartement (dont le prix au mètre carré est généralement plus bas que celui des petits appartements) et de le louer à un tarif comparable à celui des petites surfaces.

Grégoire
Les conseils de Grégoire

Si votre budget vous permet d’investir dans un grand logement, je vous recommande vivement de considérer la colocation.

Les biens anciens sont plus rentables que les biens neufs

Les logements anciens offrent un meilleur rendement locatif que les logements neufs (c’est-à-dire de moins de cinq ans).

En effet, un logement neuf :

  • Est taxé à hauteur de 20% via la TVA (contre seulement 5,8% de frais de mutation pour un logement ancien).
  • S’achète en moyenne 30% plus cher qu’un logement ancien.
  • Se revend en moyenne 30% moins cher quelques années plus tard (car un logement neuf devient ancien avec le temps qui passe).
  • Ne se loue pas sensiblement plus cher qu’un logement ancien.

✅ Les logements anciens vous permettent d’optimiser le rapport entre vos revenus locatifs et le prix d’achat de votre bien et vous évitent de subir une décote le jour de sa revente.

Les biens avec travaux sont plus rentables que les biens sans travaux

Bien que la réalisation des travaux soit chronophage et anxiogène, les biens à rénover ont l’avantage :

  • D’être plus facilement négociables à l’achat ;
  • De faire l’objet de moins de frais de notaire (calculé sur la valeur d’achat du bien) ;
  • De partir sur une base saine dans le cadre d’un investissement sur le long terme ;
  • D’être mis au goût du jour pour une meilleure rentabilité locative ;

✅ Dans la grande majorité des cas, il est opportun d’investir dans un bien avec travaux.

Les petites villes sont plus rentables que les grandes

Les petites villes sont généralement plus rentables que les grandes villes car elles sont aussi plus risquées.

En fait, les villes propices à un investissement locatif peuvent être classées en 3 catégories :

  • Les villes dites « patrimoniales » qui offrent un rendement locatif faible mais une sécurité financière importante (Paris, Lyon, Bordeaux etc.) .
  • Les villes dites « équilibrées » qui offrent un rendement locatif et une sécurité financière moyenne (Rennes, Nantes, Lille etc.).
  • Les villes dites « rendement » qui offrent un rendement locatif important mais une sécurité financière plus faible (Brest, Poitiers, Dijon etc.).

Autrement dit, plus c’est rentable, plus c’est risqué. Et réciproquement. Et c’est bien normal car l’immobilier est un investissement comme un autre. Il n’échappe pas à la loi du couple rendement-risque.

Mais alors, quel profil de ville privilégier ? En fait, la réponse ne dépend que de vous. En effet, si votre aversion au risque est faible alors privilégiez une ville « rendement ». Au contraire, si le risque vous effraye, privilégiez des villes patrimoniales. Si vous n’en avez aucune idée, une ville équilibrée est une bonne option.

✅ Quoi qu’il en soit, préférez les cœurs de ville. Pourquoi ? Parce que c’est une valeur sûre que les Français, y compris les jeunes, affectionnent particulièrement (pour leur dynamisme et la présence de transports notamment). Et en plus, c’est dans les centres que se situent les logements anciens à rénover.

À qui confier son investissement locatif ?

Investissement locatif : LMNP et conseillers en investissement locatif

Investir dans l’immobilier locatif peut être chronophage et source de stress, ce qui rend la décision d’investir parfois difficile à prendre. Pour répondre à ce besoin d’accompagnement, des entreprises telles que Ouiker, Bevouac, Les Secrets de l’immo ou Immveo offrent leurs services partout en France.

➡️ Si vous souhaitez être accompagné dans votre projet d’investissement locatif, je vous recommande vivement ces entreprises de confiance.

✅ En outre, le coût de leur prestation est déductible de votre base imposable si vous optez pour le régime réel.


Ouiker

Ouiker

Ouiker, l’acteur de confiance


  • Présence : 20 villes de France
  • Nombre de réalisations : 300+
  • Date de création : 2020
  • Frais : 7%TTC (7K€ min)
  • Investissement minimum : aucun
  • Note Google : 5,0 (sur 99 avis)

Bevouac

Bevouac

Bevouac, l’incontournable


  • Présence : 13 villes de France
  • Nombre de réalisations : 1800+
  • Date de création : 2016
  • Frais : entre 5 et 10% TTC (10K€ min)
  • Investissement minimum : 50K€
  • Note Google : 4,2 (sur 123 avis)

Les Secrets de l'Immo

Les Secrets de l’Immo

LSI, l’acteur premium en Ile-de-France


  • Présence : Ile-de-France
  • Nombre de réalisations : 400+
  • Date de création : 2016
  • Frais : 12%TTC
  • Investissement minimum : 300K€
  • Note Google : 4,9 (sur 33 avis)

Immveo

Immveo

Immveo, la qualité pour maître mot


  • Présence : villes à 2h max de Paris
  • Nombre de réalisations : 100+
  • Date de création : 2020
  • Frais : entre 5 et 7% TTC (8K€ min)
  • Investissement minimum : aucun
  • Note Google : 5,0 (sur 32 avis)

Ces entreprises vous guident à chaque étape de votre investissement locatif : de la définition du projet à la recherche du bien, en passant par la négociation du prix, l’offre d’achat, la signature du compromis, le financement, la signature de l’acte authentique, la rénovation, l’ameublement et la mise en location. En fin de compte, vous vous constituez un patrimoine en toute tranquillité, en vous laissant guider à chaque étape.

De plus, ces conseillers en investissement présentent plusieurs atouts :

  • Ils ont une vaste expérience, avec de nombreuses opérations réussies à leur actif.
  • Ils ont conservé une structure à taille humaine, ce qui permet aux fondateurs de rester proches des dossiers.
  • Ils se spécialisent dans des zones géographiques précises, ce qui, à mon sens, est un gage d’efficacité.
  • Leur rémunération est basée sur le succès, vous ne payez les commissions que lorsque vous avez trouvé le bien idéal.
  • Ils ne demandent pas d’exclusivité, ce qui vous laisse libre de poursuivre vos recherches en parallèle.

Par ailleurs, après avoir rencontré les équipes et échangé avec certains de leurs clients, je peux confirmer que ces entreprises font preuve d’un grand professionnalisme et d’une solide expertise. Elles sauront vous guider avec efficacité tout au long de votre projet d’investissement immobilier.

Conclusion sur l’investissement locatif

🎯 À condition qu’il y ait un besoin de location meublée dans la ville où vous souhaitez investir (ville étudiante, ville touristique etc.), la location meublée dans le cadre du statut LMNP au régime réel est un formidable moyen d’optimiser votre investissement locatif.

💪 En effet, pour maximiser la rentabilité d’un investissement immobilier locatif, il existe deux leviers : augmenter vos recettes (grâce aux loyers) ou diminuer vos dépenses (y compris les taxes). Or, le LMNP au régime réel vous permet de jouer sur les deux tableaux : plus de recettes locatives et moins d’impôts.

⏱️ Et si c’est le temps qui vous manque pour vous lancer, n’hésitez pas à confier votre projet à un conseiller en investissement locatif. À noter que la dépense (déductible au régime réel) est largement compensée par le temps qu’il vous fera gagner à trouver le logement idéal et à l’adapter à votre besoin.

Questions fréquentes sur l’investissement locatif

Quelles sont les conditions pour bénéficier du statut LMNP ?

Pour bénéficier du statut LMNP, plusieurs conditions doivent être respectées. Tout d’abord le bien loué doit être à usage d’habitation, décent et meublé. Ensuite, l’activité doit être immatriculée et occasionnelle (les revenus tirés de la location doivent être inférieurs à 23 000 € ou inférieurs à vos autres revenus locatifs).

Quelles charges peut-on déduire dans le cadre d’un LMNP au régime réel ?

Au régime réel, l’administration fiscale autorise le propriétaire bailleur à déduire de sa base imposable, l’ensemble des charges engagées dans l’intérêt de l’activité. À condition de pouvoir justifier ces charges (au moyen d’une facture par exemple), il est possible de déduire, par exemple, les frais de notaire, les intérêts de l'emprunt qui a permis d’acheter le bien loué ou encore les frais d’agence locative. En outre, l’administration fiscale autorise à amortir le bien immobilier (hors terrain).

Quelle est la rentabilité moyenne d’un investissement en LMNP ?

En fonction de la ville dans laquelle vous investissez, il est possible d’espérer une rentabilité comprise entre 4% (pour les villes dites « patrimoniales ») et 12% (pour les villes dites « rendement »).

Faut-il acheter une formation avant d’investir en immobilier ?

Pour savoir ce que je pense des formations, rendez-vous sur mon article dédié : formation en investissement immobilier !

Est-il possible de réaliser un investissement locatif sans apport ?

Un investissement locatif sans apport est possible et même plus simple à réaliser qu’un achat pour sa propre utilisation. En effet, les revenus locatifs issus de votre investissement limitent le risque pris par votre banque qui sera, en conséquence, plus encline à financer intégralement votre projet.