Le krach boursier du jeudi 24 octobre 1929 à Wall Street a durablement marqué les esprits. La crise du fameux jeudi noir va se propager rapidement à l’échelle de la planète capitaliste jusqu’au déclenchement subséquent de la Seconde Guerre mondiale. Après une période d’euphorie appelée “les années folles”, les États-Unis ont connu une croissance économique sans précédent. La Grande Dépression mettra un terme à cette bulle enchantée et engendra une récession qui durera 10 ans.

Les origines du Krach boursier de 1929

La croissance américaine a été exponentielle dans l’entre-deux guerres. Celle-ci se basait principalement sur le formidable essor de la production industrielle et l’arrivée de nouvelles techniques comme le Taylorisme, popularisé par les usines d’Henry Ford et le film de Charlie Chaplin.

Dans ce contexte de croissance tout azimut, les établissements financiers se mirent à prêter massivement aux investisseurs. Dès lors, Wall Street connut en peu de temps une véritable envolée de son attractivité.  L’arrivée en masse de boursicoteurs sur les marchés provoqua rapidement une bulle spéculative entraînant le cours des actions à des niveaux stratosphériques.

La plupart des actions étaient achetées à crédit par des entreprises ou des  investisseurs particuliers qui pariaient sur les plus-values générées par la revente de leurs actions, le plus vite possible. Le phénomène s’amplifia d’autant plus que les établissements bancaires prêtaient à tout va. Le robinet du crédit était grand ouvert. Dès lors, cette spéculation boursière folle déconnectait Wall Street de la réalité économique du pays. 

Entre 1921 et 1929, le monde semble installé dans une période de prospérité. Mais c’était un nuage de fumée. Après des années de tensions politiques entre les grandes nations, la paix semblait ne plus faire débat. 

Le krach de 1929 est consécutif de cette bulle spéculative, dont la genèse remonte au début des années 1920. Cette bulle fut amplifiée par le call loan, qui était désormais permis à Wall Street. Les investisseurs achetaient des titres avec une couverture minimum de 10 %.

La survie du système dépendait donc de la différence entre le potentiel de croissance des actions et les taux d'emprunt.

Les conséquences du Jeudi Noir

Les investisseurs qui avaient acheté leurs titres à crédit se sont rapidement trouvés dans l’incapacité d’honorer leurs emprunts. Dès lors, les banques se sont retrouvées dans une spirale infernale et les faillites se sont enchaînées dans tout le pays. On compte plus de 23 000 faillites d’entreprises en 1929. Puis tout s’emballe, la production industrielle se grippe et chute de 50 % pendant les années qui vont suivre. Les banques sont victimes de retraits massifs lors de multiples paniques bancaires qui entraineront la fermeture de 5000 établissements.

Par ailleurs, le krach de 1929 va générer un effondrement de la bourse pendant plus de 10 ans. L’indice Dow Jones va s’effondrer  pour atteindre un record de baisse à l’été 1932. Une partie importante des patrimoines des plus riches, comme Rockefeller, part littéralement en fumée. Les investissements et la consommation chutent brusquement entraînant comme dans jeu de dominos les faillites des entreprises. Les chômeurs se comptent désormais par millions. Ce ne sera que la deuxième guerre mondiale et l’entrée en guerre des États-Unis qui permettra au pays de se rétablir. 

Le reste du monde n’échappera pas à cette crise. Le krach de Wall Street va provoquer une crise économique majeure à travers le monde. En France, cela se traduira par une atonie progressive du système économique jusqu’en 1939. 

Depuis, les crises économiques et les krachs boursiers se sont succédés à travers les décennies. Vous vous demandez sans doute comment juguler dans le temps les effets d’une chute boursière? Effectivement, il existe des méthodes pour réduire les effets des krachs boursiers. En voici, quelques-unes.

Comment se prémunir d’un krach boursier?

Il est par essence compliqué de prévoir et d’annuler les effets d’un krach sur son portefeuille. Cependant il est possible de limiter la casse en utilisant certaines techniques simples  qui peuvent être efficaces en cas de gros temps sur les marchés financiers. Mais aussi savoir faire le dos rond.

Diversifiez votre portefeuille

La première chose à faire lorsque l’on veut réduire son risque en bourse, est de multiplier les lignes dans son portefeuille. Ainsi, en cas de coup de tabac sur les marchés, vous encourez moins de pertes que si vous n’êtes investis que dans une ou deux lignes. Il faut donc que vous répartissiez avec discernement vos actifs boursiers dans une vingtaine d’actions minimum.

Sachez qu’avec des ETF, il est possible d’investir en quelques clics dans des centaines d’actions, et donc de réduire efficacement son exposition au risque. Le principe de l’ETF est simple. Il réplique un indice de référence composé des grandes entreprises d’un ou de plusieurs pays. Il reflète à merveille l’évolution d’une zone géographique. On parle ici de gestion passive peu coûteuse en termes de frais et simple d’utilisation.

Diversifier géographiquement votre portefeuille

Ce type de diversification vous permettra, là encore, de réduire les aléas boursiers.

Si vous aviez investi seulement des actions européennes lors de la crise de la dette qui a sévi dans les pays du sud de l’Europe et en particulier en Grèce, vous auriez certainement perdu beaucoup plus que si vous aviez diversifié vos placement dans des bourses internationales comme le NYSE aux États-Unis ou encore sur l’indice Nikkei au Japon.  

Investissez pas à pas  

Vous le savez, il est très compliqué de prévoir un krach boursier. Pour lisser le risque, en attendant que cet événement hypothétique n’arrive, n’hésitez pas à investir progressivement, au fil de l’eau. Vous achèterez parfois bas, parfois haut, mais sur plusieurs années, cette technique simple de gestion de patrimoine vous sera salvatrice lorsque l’orage grondera sur les marchés. Vos positions seront solides et seront bien moins affectées que celles des autres investisseurs ayant “mis le paquet” sur une valeur peu de temps avant le Krach. 

Multipliez les classes d’actifs

Il est judicieux de se positionner sur différentes classes d’actifs. Pourquoi ne pas investir une partie de vos avoirs dans des obligations ou de l’or? En effet, en cas de krach boursier, ces valeurs ont tendance à ne pas se déprécier, voire même au contraire à prendre de la valeur. L’or est la valeur refuge par excellence. Lorsque les nuages s’amoncellent sur l’économie mondiale, ses cours ont tendance à monter systématiquement.

Soyez patients!

Un Krach boursier ne prévient pas, par définition. On constate qu’il apparaît en moyenne tous les 10 ans, généralement à la suite de l’éclatement d’une bulle ou d’une crise immobilière comme les subprimes. Le dernier Krach date de 2020 et était directement lié à la crise sanitaire. En mars 2020, Le CAC 40 a perdu 30% de sa valeur en quelques jours.

Dans un tel contexte, le meilleur moyen pour conjurer le sort est encore de faire preuve de patience et de conserver ses positions. Le bon réflexe est donc de garder la tête froide et de conserver ses investissements en attendant des jours meilleurs, qui ne manquent jamais d’arriver, parfois très rapidement. 

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