Le contrat de capitalisation est un produit d’épargne qui ressemble à s’y méprendre au contrat d’assurance-vie.
En effet, le contrat de capitalisation est une enveloppe qui vous permet de réaliser divers investissements financiers (fonds euro et unités de compte). Néanmoins, il existe des nuances avec l’assurance-vie qui peuvent se révéler particulièrement intéressantes pour transmettre votre patrimoine. Aussi, le contrat de capitalisation est accessible aux personnes morales (les entreprises), ce qui n’est pas le cas de l’assurance-vie. Décryptage !
- Sécurité avec le fonds euro
- Performance avec les supports boursiers et/ou immobiliers
- Donation (démembrée) possible
- Fiscalité des rachats attrayante (identique à l’assurance-vie)
- Souscription éligible aux personnes morales
- En cas de décès, la fiscalité est celle de droit commun
- Absence de clause bénéficiaire
Attention aux frais avec les contrats de capitalisation qui peuvent vite être élevés. On vous donne notre sélection des meilleurs contrats plus bas !
Qu’est-ce qu’un contrat de capitalisation ?
Le contrat de capitalisation est une enveloppe fiscale qui vous permet de faire fructifier votre épargne à moyen et long terme.

Une enveloppe qui permet d’investir dans des supports diversifiés
Tous les contrats de capitalisation sont désormais multisupports, ce qui vous permet donc d’investir dans :
- un fonds en euros, dont le capital est garanti et qui profite d’un « effet cliquet » sur les intérêts perçus, c’est-à-dire que votre épargne ne peut pas baisser.
- des unités de comptes : qui sont des fonds d’investissement boursiers (actions, obligations) et immobiliers (OPCI, SCPI, SIIC). Certains contrats peuvent aussi proposer des produits structurés.
À l’instar de l’assurance-vie, vous pouvez ainsi viser des rendements plus ou moins importants en fonction des supports choisis et de votre appétence au risque (le fonds en euros est peu rémunérateur contrairement aux unités de comptes).
Quelles sont les principales différences entre contrat de capitalisation et assurance-vie ?
Jusqu’à présent le contrat de capitalisation est identique à l’assurance-vie. Mais à y regarder de plus près, il existe plusieurs différences notables qui ont leur importance selon votre stratégie d’investissement et votre situation patrimoniale.
➡️ Voici les trois différences principales :
- À votre décès, le contrat de capitalisation est intégré à votre succession, sans possibilité de nommer des bénéficiaires, alors que l’assurance-vie est « hors succession » avec son propre régime fiscal.
- Vous pouvez donner et démembrer un contrat de capitalisation, pas une assurance-vie.
- Un contrat de capitalisation peut être souscrit par une personne morale (et par des personnes âgées de plus de 85 ans, ce qui peut être plus difficile pour les assurances-vie).
L’avantage majeur du contrat de capitalisation pour un personne physique, c’est donc la donation (point 2), laquelle, on le verra un pu plus bas, peut permettre d’optimiser la transmission de votre patrimoine.
La fiscalité du contrat de capitalisation
Avec le contrat de capitalisation, vous êtes libres de faire des versements et des retraits (rachats) quand vous le souhaitez. La fiscalité applicable est alors celle de l’assurance-vie. Vos gains sont soumis à une fiscalité qui dépend de l’ancienneté du contrat, selon les modalités suivantes :
| Ancienneté du contrat | Date des versements | Abattement annuel | Taux d’imposition après abattement |
| Moins de 8 ans | Tous versements | Aucun | PFU de 30% ou barème IR |
| Plus de 8 ans | Tous versements | 4 600 € (personne seule) / 9 200 € (couple) | 7,5% (après abattement) + 17,2% de prélèvements sociaux (PFU pour les primes versées au-delà de 150 00 €) |
Avec un contrat de capitalisation, l’avantage fiscal sur les rachats est donc acquis à partir de la 8e année ; comme dans l’assurance-vie.
Les cas de rachats exonérés d’impôt sur le revenu
Comme dans l’assurance-vie, il existe aussi certaines situations exceptionnelles où les plus-values sont totalement exonérées d’impôt sur le revenu.
Voici les cas concernés :
- Licenciement du souscripteur, de son conjoint ou partenaire de PACS
- Mise en retraite anticipée
- Invalidité de 2ᵉ ou 3ᵉ catégorie (exonération d’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux)
- Liquidation judiciaire du souscripteur, de son conjoint ou partenaire de PACS
⚠️ Attention au délai : pour bénéficier de cette exonération, le rachat doit être effectué avant le 31 décembre de l’année qui suit la survenue de l’événement.
Les avantages du contrat de capitalisation pour la transmission
L’utilité principale du contrat de capitalisation pour les personnes physiques réside dans ses caractéristiques patrimoniales, principalement en vue d’anticiper sa succession.
Le contrat de capitalisation est-il avantageux à la succession ?
Le contrat de capitalisation est traité comme n’importe quel bien de votre succession. Ainsi :
- Contrairement à l’assurance-vie, qui permet de léguer votre épargne aux bénéficiaires désignées dans la clause, le contrat de capitalisation ira à vos héritiers.
- L’épargne détenue dans le bon de capitalisation, en cas de succession, est considérée comme un actif de droit commun et fait partie intégrante de votre succession. La fiscalité applicable est donc moins favorable que la fiscalité de l’assurance-vie en cas de décès (qui permet, entre autres, d’obtenir un abattement de 152 000 € par bénéficiaire).
❌ Remarquez que tout cela n’est pas franchement en faveur du contrat de capitalisation…
Il y a tout de même un petit avantage : à votre décès, le contrat de capitalisation n’est pas dénoué. Cela entraîne deux conséquences :
- vos héritiers peuvent continuer de profiter des conditions du contrat et surtout de son antériorité fiscale. Le contrat n’étant pas liquidé automatiquement, vos héritiers pourront le conserver jusqu’à son terme (30 ans au maximum). Mais attention, cela peut aussi entraîner des difficultés de gestion en cas d’indivision entre plusieurs héritiers ; mieux vaut donc prévoir un contrat par héritier.
- les plus-values latentes et autres gains dans le contrat sont purgés de toute fiscalité sur les rachats. Seuls les gains acquis depuis la succession seront taxables pour les héritiers.
D’une manière générale, le contrat de capitalisation n’est pas la première solution à laquelle penser pour transmettre un patrimoine à son décès. Mieux vaut privilégier une assurance-vie, même après 70 ans, puisque cette dernière offre tout de même un abattement commun de 30 500 € à tous les bénéficiaires et exclus de l’assiette d’imposition les plus-values latentes.
La donation du contrat de capitalisation
➡️ Abordons désormais le gros avantage du contrat de capitalisation : la possibilité de donner votre contrat. En effet, l’objet d’un contrat de capitalisation n’étant pas de couvrir un risque, il n’est pas rattaché au souscripteur (ou à l’assuré dans le cas de l’assurance-vie) ; il peut donc être donné.
La donation d’un contrat de capitalisation présente 3 avantages cumulatifs :
- Il bénéficie de l’abattement de droit commun sur les donations. En ligne directe, cet abattement est de 100 000 € par parent et par enfant tous les 15 ans.
- Le donataire (celui qui reçoit la donation) conservera le contrat et donc l’antériorité fiscale de ce dernier. Ainsi, si le contrat de capitalisation à plus de huit ans, le nouveau propriétaire pourra faire des retraits peu fiscalisés.
- La donation purge les gains latents du contrat de sorte que seuls les gains perçus après la donation seront pris en compte en cas de rachat.
Exemple
Prenons un exemple pour y voir plus clair. Supposons que vous ayez un contrat de capitalisation sur lequel vous avez versé 80 000 €. Celui-ci a généré 20 000 € de plus-values. Vous décidez de le céder à votre enfant :
- la valeur totale du contrat prise en compte pour le calcul des droits de donation est de : 80 000 € + 20 000 = 100 000 € ;
- vous profitez de l’abattement de 100 000 € pour donation en ligne directe ;
- les 20 000 € de plus-values ne sont pas taxés à l’impôt sur le revenu pour le donateur (vous) ;
- ces 20 000 € de plus-values ne seront pas non plus taxés pour le donataire (votre enfant).
En outre, si le contrat de capitalisation a plus de huit ans, alors votre enfant pourra profiter d’une fiscalité réduite dès la donation.
➡️ Conclusion : vous ne payez pas d’impôts sur cette donation et vous avis transmis les plus-values en franchise de droits de donation.
Mais ce n’est pas tout, vous pouvez aussi faire une donation de la nue-propriété et ainsi profiter des avantages du démembrement. On en parle tout de suite. ⤵️
Démembrer son contrat de capitalisation pour optimiser la donation
Rappels sur le principe de démembrement de propriété
Le démembrement de propriété est une technique juridique qui permet de scinder les droits portant sur un bien avant de le transmettre. En effet, le droit de propriété sur tous les biens que vous possédez se décompose en deux :
- La nue-propriété (abusus) qui est le droit de disposer de son bien.
- L’usufruit, (usus et fructus) qui est le droit d’user du bien et d’en percevoir les fruits.
S’agissant d’un contrat de capitalisation, l’usufruit permet d’encaisser les intérêts produits sur le contrat et de consommer le capital. La nue-propriété permet, par exemple, de céder le contrat.
Pourquoi envisager la donation avec réserve d’usufruit d’un contrat de capitalisation ?
Donner la nue-propriété d’un contrat de capitalisation en conservant l’usufruit présente un double avantage :
- vous pouvez continuer à y piocher de l’argent en cas de besoin ;
- comme vous ne donnez que la nue-propriété, la fiscalité est allégée ; elle ne porte que sur une fraction de la valeur totale du contrat définie par le barème ci-dessous.
| Âge de l’usufruitier | Valeur de l’usufruit | Valeur de la nue-propriété |
| Moins de 21 révolus | 90 % | 10 % |
| Moins de 31 révolus | 80 % | 20 % |
| Moins de 41 révolus | 70 % | 30 % |
| Moins de 51 révolus | 60 % | 40 % |
| Moins de 61 révolus | 50 % | 50 % |
| Moins de 71 révolus | 40 % | 60 % |
| Moins de 81 révolus | 30 % | 70 % |
| Moins de 91 révolus | 20 % | 80 % |
| Plus de 91 révolus | 10 % | 90 % |
Enfin, lorsque l’usufruitier meurt, le nu-propriétaire devient propriétaire de plein droit du contrat sans fiscalité additionnelle. En revanche, si le nu-propriétaire meurt avant l’usufruitier, la nue-propriété du contrat revient aux héritiers du nu-propriétaire.
Grâce à la donation avec réserve d’usufruit, vous baissez l’assiette taxable de la donation tout en conservant la possibilité de vous verser un revenu en cas de besoin.
Exemple
Supposons cette fois-ci que vous ayez un contrat de capitalisation d’une valeur totale de 300 000 € avec 100 000 € d’intérêts. Vous avez 55 ans et décidez de faire une donation de la nue-propriété de votre contrat à votre enfant :
- Le barème de 50% s’applique sur la nue-propriété, ce qui veut dire que la fiscalité des droits de notation sera calculée sur la moitié de la valeur de rachat du contrat au jour de la donation, soit 150 000 € ;
- L’abattement de 100 000 € pour donation en ligne directe s’applique ; les 50 000 € restants sont taxés aux droits de donation (tranche marginale à 20 %). Le montant total des droits à payer est de 8 194 €.
- La plus-value n’est pas imposée à l’impôt sur le revenu chez le donateur.
➡️ Conclusion : vous transmettez la nue-propriété de votre contrat de capitalisation à peu de frais (moins de 3% de la valeur totale) ! À votre décès, votre enfant récupérera la pleine propriété sans fiscalité.
Cas particulier : souscrire à un contrat de capitalisation en démembrement
Un contrat de capitalisation peut aussi servir à réinvestir une somme préalablement démembrée. Cette situation de quasi-usufruit sur une somme d’argent peut se présenter si :
- vous vendez un bien dont la propriété a été préalablement démembrée entre vous et vos enfants par exemple ;
- l’usufruit et la nue-propriété d’un bien ont été divisés lors d’une succession
- vous percevez une somme d’argent issue d’une clause de bénéficiaire démembrée d’une assurance-vie.
Si l’usufruitier et le nu-propriétaire sont d’accord, alors la somme concernée peut alors être réinvestie dans un contrat de capitalisation, cela présentera deux avantages :
- la possibilité de faire fructifier ce capital,
- tout en conservant l’avantage fiscal du démembrement (lors du décès de l’usufruitier, le nu-propriétaire récupérera la pleine propriété sans payer de droits de succession).
Sur le plan pratique, souscrire un contrat de capitalisation en démembrement offre une meilleure sécurité pour le nu-propriétaire. En effet, dans le cadre d’un simple compte bancaire ou d’un actif monétaire, l’usufruitier peut librement consommer les sommes, au risque qu’il ne reste rien au moment de sa succession, en particulier s’il devient insolvable. En revanche, si ces fonds sont investis dans un contrat de capitalisation, l’enveloppe reste identifiée et distincte. Même si l’usufruitier peut effectuer des retraits, cela encadre mieux les flux et permet de préserver les droits du nu-propriétaire. C’est une solution à privilégier pour sécuriser la transmission dans le temps.
Quels sont les meilleurs contrats de capitalisation ?
Les critères à étudier
N’hésitez pas à comparer les contrats de capitalisation offerts sur le marché. Comme avec l’assurance-vie, les différences sont grandes d’un contrat à l’autre.
Chaque assureur bâtit son offre avec différents supports et les frais facturés varient d’un contrat à un autre. Pour trouver la “perle rare” vous devez comparer et être attentif aux points suivants :
- Les rendements passés du fonds euro et des unités de compte
- Les supports disponibles (fonds d’investissement, ETF, SCPI, Private equity, FCP, OPCI, etc…)
- Les options de gestion
- Les frais (frais de gestion, d’entrée et d’arbitrage)
- Les outils de gestion (sur internet par exemple)
- Les pénalités en cas de rachat anticipé sur le fonds euro (pour les personnes morales)
Notre sélection de contrats de capitalisation
⭐ ⭐ Nous avons sélectionné deux contrats de capitalisation qui ont l’avantage de n’avoir ni frais d’entrée ni frais d’arbitrage et qui sont accessibles en ligne :
- Linxea Spirit Capitalisation 2 : un contrat aux frais de gestion très réduits (0,5% par an sur les unités de compte), un fonds euro performant (3,13% en 2024) et une large gamme de supports d’investissement (ETF, SCPI, SCI et de nombreux fonds d’investissement classiques).
- Puissance Avenir Capitalisation : deux fonds euros dont Suravenir Opportunité qui a une performance de 2,5% en 2024 (accessible avec 35% d’unités de compte), des frais de gestion très contenus (0,6% par an) et, là encore un large choix de supports d’investissement (700 disponibles).
D’une manière générale, soyez très vigilant sur les frais appliqués aux contrats de capitalisation. Contrairement à l’assurance-vie, ce marché n’a pas encore pleinement bénéficié de la digitalisation ni de l’arrivée massive des fintechs, qui ont pourtant contribué à faire baisser les frais dans d’autres domaines. Ce faisant, certains contrats affichent encore des frais d’entrée, de gestion ou d’arbitrage particulièrement élevés, au détriment de l’épargnant. Comparez attentivement avant de souscrire, car les écarts de performance à long terme peuvent être significatifs.
Tableau récapitulatif : Assurance-vie vs contrat de capitalisation
| Assurance-vie | Contrat de capitalisation | |
| Supports | Fonds euro et unités de compte | |
| Frais | Structure de frais identique (voir frais de l’assurance-vie) | |
| Retraits | Quand vous le souhaitez | |
| Retraits | Quand vous le souhaitez | |
| Fiscalité des retraits | Fiscalité identique : flat tax avant 8 ans, taux réduit et abattement après 8 ans (voir détail sur la fiscalité de l’assurance-vie) | |
| Succession | Le contrat est dénoué | Le contrat n’est pas dénoué |
| Bénéficiaires/héritiers | À votre décès, les bénéficiaires sont les personnes de votre choix, désignées dans la clause bénéficiaire | Le contrat revient à vos héritiers |
| Fiscalité lors de la succession | Hors succession + abattement de 152 500 € par bénéficiaire puis taux préférentiel (voir fiscalité de l’assurance-vie en cas de succession) | Droits de succession normaux |
| Donation | Impossible | Possible |
| Donation démembrée | Impossible | Possible |
| Souscription démembrée | Impossible | Possible |
Le contrat de capitalisation pour les personnes morales
Contrairement à l’assurance-vie, les contrats de capitalisation peuvent être souscrits par des personnes morales.
Un contrat de capitalisation peut donc être ouvert par :
- les associations, les fondations et aux autres organismes privés à but non lucratif ;
- les holdings patrimoniales soumises à l’IS ou à l’IR ;
- et, en fonction des conditions définies par l’assureur, les entreprises commerciales.
Le contrat de capitalisation peut ainsi être une alternative pertinente à un compte à terme si votre entreprise a un excédent de trésorerie. Une holding patrimoniale pourra profiter de la diversité des supports offerts par un contrat de capitalisation pour diversifier ses placements.
Notez toutefois que la plupart des compagnies d’assurances restreignent l’accès du fonds en euros et peuvent pénaliser les retraits anticipés des personnes morales sur ce support.
Contrat de capitalisation VS compte-titres pour entreprises entreprise ?
Une entreprise peut aussi ouvrir un compte-titres pour y placer sa trésorerie. Le compte-titres permet d’accéder à un univers de placements large (actions, obligations, ETF, etc.) avec des frais souvent plus faibles que sur le contrat de capitalisation. Alors quel est l’avantage du contrat de capitalisation pour une personne morale ?
J’en vois au moins trois :
- Une fiscalité plus douce : avec un compte-titres, votre entreprise est imposée dès que vous touchez un revenu. Le versement d’un dividende sera donc imposé l’année fiscale où vous le percevez. Mais il y a pire, les plus-values latentes sur les parts de fonds et d’ETF sont imposées même si vous ne revendez pas vos titres. A contrario, avec le contrat de capitalisation, aucune fiscalité n’est due tant que vous n’y faites pas de retrait. Cela permet de capitaliser sur les gains et de faire profiter pleinement de la puissance des intérêts composés.
- Des supports plus variés : le contrat de capitalisation donne accès au fonds en euros ainsi qu’à des SCPI et SCI, ce qui n’est pas le cas d’un compte-titres. Vous pouvez toutefois investir dans des SCPI en direct, par exemple. Mais là encore, les revenus seront fiscalisés à réception.
- La possibilité d’opter pour une gestion pilotée : les contrats de capitalisation proposent généralement des gestions pilotées qui peuvent vous simplifier la gestion au quotidien. C’est très rarement le cas des comptes-titres.
A mon sens, le contrat de capitalisation est particulièrement adapté à des structures patrimoniales ou à des associations souhaitant valoriser un excédent de trésorerie sur le moyen et long terme.
Conclusion : quand ouvrir un contrat de capitalisation ?
Qu’on se le dise honnêtement, les contrats de capitalisation sont le plus souvent utiles pour les ménages aisés (voire très aisés). En guise de conclusion, détaillons justement les situations qui justifient que vous ayez besoin d’ouvrir un contrat de capitalisation :
- Quand vous ne pouvez pas ouvrir d’assurance-vie : c’est le cas des personnes morales et des personnes âgées de plus de 85 ans (à qui les assureurs peuvent refuser l’ouverture d’un contrat d’assurance-vie).
- Pour réinvestir des sommes démembrées, ce qui n’est pas non plus possible avec une assurance-vie.
- En anticipation d’une donation (démembrée ou non) afin d’optimiser les droits de donations et de succession.
Questions fréquentes
Il existe une multitude d’alternatives pour les entreprises qui souhaitent placer ses excédents de trésorerie. Parmi les solutions, il existe bien sur le compte titre classique (appelé compte société), le compte à terme ou encore l’usufruit de SCPI).
Oui, il est tout à fait possible de détenir plusieurs contrats de capitalisation, auprès d’un ou plusieurs assureurs. Cela peut permettre de diversifier les supports, les gestions, ou d’anticiper une transmission différenciée entre héritiers.
En principe, un contrat de capitalisation est souscrit pour une durée de 30 ans maximum. Toutefois, certains contrats sont à durée viagère ou peuvent être reconduits tacitement. Cette durée n’impacte pas la disponibilité des fonds, que l’on peut racheter à tout moment.
Oui, chaque assureur fixe un montant minimum à la souscription. Cela peut varier de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros selon les contrats.
- Déclaration des bons de capitalisation : https://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ020902372
- Assiette des droits de mutation à titre gratuit : https://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ020902372
- Valeur de la nue-propriété (article 669 du CGI) : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006310173