Le private equity peut être un placement rentable et qui plus est, permet une bonne diversification par rapport aux placements boursiers. Les FCPR sont un des moyens de s’exposer à cette classe d’actifs.
➡️ Comment fonctionne un FCPR ? Quelle est sa fiscalité ? Comment y souscrire ? Réponse dans cet article !
Qu’est-ce qu’un FCPR ? Définition
Un FCPR (Fonds Commun de Placement à Risque) est un fonds d’investissement distribué auprès des particuliers et majoritairement composé d’actions non cotées en bourse. À ce titre, les FCPR sont une sous-catégorie des OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) dont au moins 50% des actifs sont investis dans le private equity.
✅ Les FCPR sont donc un moyen d’investir dans des PME sans avoir à s’impliquer dans le choix des entreprises à financer.
Le fonctionnement des FCPR
Le cycle de vie d’un FCPR
Formés à l’initiative d’une société de gestion d’actifs agrée par l’AMF, les FCPR sont accessibles par périodes de souscription limitées. Leur durée de vie est prévue contractuellement, en général de 8 à 10 ans, et correspond à une période d’immobilisation du capital.
Vous ne pourrez vendre vos parts de FCPR avant l’échéance qu’à condition de trouver un acheteur ou en cas de force majeure (décès, invalidité, licenciement).
Les frais des FCPR
Les Fonds Communs de Placement à Risque supportent différents types de frais :
- Les frais de souscription (ou droits d’entrée), prélevés au moment de la commercialisation du fonds. Ils sont généralement inférieurs à 1% du montant et souvent négociables ;
- Les frais de constitution (souvent inférieurs à 0,1% du montant), facturés lors de la création du fonds ;
- Les frais de gestion (entre 1 et 3% du montant) prélevés annuellement ;
- Les frais de sortie, prélevés dans certains cas lors du rachat.
Le détail des frais, ainsi que toutes les caractéristiques du fonds sont identifiables dans un document précontractuel réglementaire, le DICI (Document d’Informations Clés pour l’Investisseur). Il vous sera transmit par le gestionnaire.
La fiscalité du FCPR
La fiscalité appliquée à la vente de votre Fonds Commun de Placement à Risque, dépendra de son moyen de souscription :
- Pour une souscription en direct (le plus courant), vos plus-values seront exonérées d’impôt à la sortie si vous avez conservé votre FCPR pendant au moins 5 ans. Vous économisez ainsi 12,8% d’imposition sur le revenu des valeurs mobilières, mais vous devrez néanmoins vous acquitter des prélèvements sociaux de 17,2%.
- Pour une souscription au sein d’une enveloppe fiscale telle que le PEA ou l’assurance vie, la fiscalité sera celle de l’enveloppe et dépendra donc de son ancienneté (avantages fiscaux dès 5 ans pour un PEA et 8 ans pour une assurance vie).
On parle ici d’avantages fiscaux à la sortie, soit au moment de la vente ou à échéance du fonds. Néanmoins, certains types de FCPR offrent aussi une réduction d’impôt à l’entrée, soit au moment de la souscription. On vous explique cela juste après…
Comment investir dans un FCPR ?
La plupart des sociétés de gestion qui gèrent des FCPR ne les commercialisent pas directement. Pour y souscrire, vous devrez donc passer par l’intermédiaire d’un courtier en placements financiers. Bien que les banques privées et certaines banques en ligne en proposent aussi, nous vous conseillons d’être accompagnés par des experts du non coté.
En effet, il existe un grand nombre de FCPR aux conditions tarifaire variés et dont les tickets d’entrée peuvent aller de 1000 € à 1M€. Leurs performances sont également très disparates et mieux vaut savoir les sélectionner avec soin.
Nous vous conseillons notamment la plateforme Alphacap dont vous retrouverez notre avis complet ici. En plus d’être spécialisé dans le non coté, Aphalcap vous permet de souscrire à des FCPR directement en ligne. Vous pouvez également réserver un rendez-vous avec un conseiller directement sur leur site.
Leur sélection de FCPR est faite avec soin, et elle permettra de répondre à tous les patrimoines financiers.
Investir depuis une assurance-vie
Nous l’avons vu, un des inconvénients des FCPR est leur manque de liquidité. La plupart du temps, votre placement est bloqué pour plusieurs années. Une façon de contourner ce problème est d’investir dans un FCPR depuis une assurance-vie.
En effet, au sein de l’assurance-vie, c’est l’assureur qui assure la liquidité de votre épargne. Vous pouvez donc récupérer votre argent quand vous le souhaitez.
Malheureusement, les assurances-vie qui proposent des FCPR sont rares.
➡️ Nous vous recommandons l’assurance-vie Linxea Spirit, qui propose 8 FCPR !
Les différents types de FCPR
Il existe 3 formes de Fonds Communs de Placement à Risque :
- les FCPR classiques, investis à hauteur de 50 % minimum en titres non cotés ;
- les FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) ;
- les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité).
Les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI)
Les FCPI sont des fonds investis à hauteur de 70% minimum en titres non cotés d’entreprises ayant une activité à caractère innovant. Les sociétés concernées sont issues de secteurs propices à l’innovation comme les nouvelles technologies, l’informatique ou encore la recherche par exemple. Les sociétés de gestion pourront alors investir 30% maximum du fonds sans contrainte (actions cotées, obligations, bons du trésor…).
Certains FCPI sont parfois qualifiés de fonds de venture capital (ou VC). Comprenez par là que ces fonds investissent essentiellement dans des startups qui ne réalisent pas encore de bénéfice. Le risque n’en est que plus important, mais les gains peuvent être spectaculaires !
Les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP)
Les FIP sont des fonds investis à hauteur de 70 % minimum dans des PME régionales non cotées et issues d’une zone géographique définie. Mais depuis 2019, ces contraintes géographiques ont été allégées. Désormais, il peut s’agir d’entreprises présentes sur tout le territoire français (plus rarement en Europe), sauf pour le FIP Corse et Ultramarin qui se concentre sur des entreprises locales. Le gestionnaire peut investir librement le reste du fonds.
Une réduction d’impôt pour les FCPI et les FIP
✅ Si vous souscrivez des FCPI ou des FIP, vous pourrez bénéficier d’une réduction d’impôt de 18 à 25%. Le taux de réduction dépendra du quota d’investissement réalisé par le fonds dans les entreprises éligibles, celui-ci devant se situer entre 70 et 100 %.
Par ailleurs, pour bénéficier de cette réduction d’impôt, il existe un plafond d’investissement maximum, qui s’applique indépendamment aux FIP et aux FCPI :
- 12 000 € pour une personne seule (ouvrant droit à une réduction d’impôt allant jusqu’à 3000 €)
- 24 000 € pour un couple marié ou pacsé (ouvrant droit à une réduction d’impôt allant jusqu’à 6000 €)
En outre, les réductions d’impôt perçues au titre des FIP et des FCPI entrent dans le plafonnement des niches fiscales dont le plafond est de 10 000 €.
Si la défiscalisation vous intéresse, on a comparé tous les dispositifs existants pour réduire vos impôts ici !
Quels risques prenez-vous en investissant dans un FCPR ?
La souscription de FCPR doit s’inclure dans une stratégie d’investissement organisée. Mobilisez des fonds dont vous n’aurez pas l’utilité à moyen-long terme. De plus, si le potentiel de performance de ces placements est élevé, notez tout de même que rendement élevé et prise de risque vont de pair.
Deux formes de risques à prendre en compte en investissant dans des FCPR :
- le risque de perte en capital ;
- le risque d’illiquidité.
Cependant, cette prise de risque est tout de même encadrée. En effet, pour être commercialisés, ces fonds doivent avoir reçu un agrément de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) et sont soumis à l’expertise de gestionnaires de fonds.
Rappelez-vous qu’il n’existe pas de placement garanti au rendement élevé !
Le Crowdfunding une alternative aux FCPR ?
Sur le même principe que les FCPR, le crowdfunding (ou financement participatif) est une autre forme d’investissement reposant sur le financement des entreprises non cotées. Il existe deux formes de crowdfunding misant sur le développement des petites et moyennes entreprises :
- l’equity crowdfunding (ou crowdequity), grâce auquel vous prenez une participation au capital de l’entreprise, autrement dit, vous en devenez actionnaire ;
- le crowdlending, qui vous permet de prêter aux sociétés et d’obtenir en retour un remboursement de votre capital majoré des intérêts (titres obligataires).
Sur la base d’un financement par actions, l‘equity crowdfunding est donc l’alternative qui se rapproche le plus des FCPR. Elle se révèle même être plus avantageuse à deux niveaux :
- vous pouvez choisir vous-même les projets et les entreprises dans lesquelles vous investissez grâce au support des plateformes dédiées (ce qui n’est pas le cas des FCPR dont les entreprises sont sélectionnées par la société gestionnaire) ;
- la fiscalité est plus attrayante : vous pouvez défiscaliser 25% des sommes investies dans la limite d’un plafond plus élevé que celui des FCPR (50 000 € pour une personne seule et 100 000 € pour un couple soumis à imposition commune, article 199 du CGI).
FCPR | FCPI | FIP | Equity crowdfunding | |
Durée d’investissement | 5 à 10 ans | 5 à 10 ans | 5 à 10 ans | 1 à 10 ans |
Investissement minimum | 1000 à 5000 € | 1000 à 5000 € | 1000 à 5000 € | 1000 € |
Proportion minimum d’actions non cotées | 50 % | 70 % | 70 % | 100 % |
Avantages fiscaux | Exonération des plus-values après 5 ans de détention | Réduction d’impôt de 18 à 25 % des sommes investies avec une réduction maximum de 3000 € pour une personne seule et 6000 € pour un couple | Réduction d’impôt de 18 à 25 % des sommes investies avec une réduction maximum de 3000 € pour une personne seule et 6000 € pour un couple | Réduction d’impôt de 25 % des sommes investies avec une réduction maximale de 12 500 pour une personne seule et 25 000 € pour un couple. |
À première vue, le crowdequity peut paraître plus risqué qu’un FCPR face à sa forte proportion investie en titres non cotés. Néanmoins, notez que le potentiel de gain est plus fort. De surcroît, en diversifiant les projets dans lesquels vous investissez vous réduisez votre prise de risque.
Pour toujours mieux diversifier votre patrimoine, vous pouvez jeter un coup d’œil du coté des placements alternatifs !
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